Suspicions de racisme et mauvais traitements au TGI de Paris: Darmanin s'explique devant les députés

Suspicions de racisme et mauvais traitements au TGI de Paris: Darmanin s'explique devant les députés© RT France
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Gérald Darmanin le 28 juillet 2020.
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Revenant sur l'affaire des mauvais traitements supposés au TGI de Paris, Gérald Darmanin, interrogé en commission des lois de la chambre basse, a fait savoir que le policier qui avait dénoncé ses collègues était également inquiété dans ce dossier.

Interrogé par les députés en commission des lois le 28 juillet, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est exprimé sur l'affaire révélée par StreetPress le 27 juillet. Le site d'investigation avait donné la parole au brigadier chef Amar Benmohamed, qui dénonce des propos à teneur raciste et des mauvais traitements au tribunal de grande instance de Paris.

Le policier ayant témoigné, menacé de sanctions

Selon le nouveau patron de Beauvau – accompagné de la ministre de la Citoyenneté, Marlène Schiappa et de de son directeur adjoint de cabinet, François-Xavier Lauch – les dénonciations du fonctionnaire avaient fait l'objet d'une enquête en 2019 et des sanctions avaient été proposées, dont une concernant le brigadier chef Amar Benmohamed lui-même.

Le ministre a également fait savoir que la dénonciation tardive des faits de la part d'Amar Benmohamed lui était «un peu reprochée» : «[Amar Benmohamed] a effectivement dénoncé avec retard, c'est d'ailleurs ce qui lui est un peu reproché [...] ces policiers qui auraient, je mets du conditionnel, mais les faits reprochés sont graves, énoncé des insultes à caractère sexiste, homophobe et raciste, des maltraitances, des privations d'eau, ou des refus de faire venir un médecin ou d'aller aux toilettes. De nombreux témoignages corroboreraient les propos du brigadier chef Benmohamed.»

Dans les quatre sanctions directes, il y a aussi monsieur Benmohamed

Gérald Darmanin a précisé que l'Inspection générale de la police nationale s'était saisie de l'affaire dès mars 2019, saisissant à son tour le préfet de police de Paris trois mois plus tard et proposant «un renvoi devant le conseil de discipline, quatre sanctions directes et une alternative aux poursuites disciplinaires». Le ministre a cité pêle-mêle les griefs collectés à l'encontre des policiers dans cette affaire, sans préciser quels faits incombaient à quel fonctionnaire : «injures, agressivité, mensonges, désobéissance.»

Et le ministre de préciser : «Et dans les quatre sanctions directes, il y a aussi monsieur Benmohamed, on aura sans doute l'occasion d'en reparler.» Gérald Darmanin a également expliqué aux élus qu'il lui «appartiendra de savoir pourquoi les préconisations de l'IGPN ne sont pas encore mises en place» et de déterminer «pourquoi les sanctions, alors que cela fait une grosse année, n'ont pas été prises. Elles sont en cours, m'a-t-on dit et donc je recevrai la patronne de l'IGPN [Brigitte Jullien] pour en parler.»

Revenant à son thème fétiche de «la République», le ministre a conclu son propos en déclarant : «S'il existe quelques agents qui ont sali l'uniforme de la République, ils n'ont plus rien à faire dans la police de la République.»

Mobilisation sur Twitter

Un mot-clef, reprenant le prénom du brigadier chef – par ailleurs délégué Unité-SGP et donc bénéficiant d'un appui syndical en cas de besoin – est remonté au cours des dernières 24 heures sur le réseau social Twitter : #NousSoutenonsAmar. Le hashtag a par exemple été utilisé par l'ancien animateur de télévision Yvan Le Bolloc'h qui a précisé à cet égard : «Il va sans dire que #NousSoutenonsAmar est de rigueur ce soir pour celles et ceux qui ne seraient pas au courant c’est en courant qu’il faut aller sur StreetPress et saluer leur boulot !!»

Le journaliste documentariste David Dufresne a également salué le réseau social en commentant : «Bonjour Twitter, aujourd'hui, tu as le cœur vaillant, Twitter.»

Interrogé par RT France, Nicolas Til, policier national retraité et ancien délégué de secteur Unsa Police pendant plusieurs années, notamment au TGI Paris, s'est étonné : «J'y étais il y a seulement quelques années avant ma retraite et on n'avait pas entendu parler d'une affaire de racisme à l'époque. Il y a toujours des détenus qui se plaignent d'avoir été menottés trop virilement, évidemment. Mais pas ça.»

Antoine Boitel

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