Martinique : deux nouvelles statues abattues à Fort-de-France par des activistes

- Avec AFP

Martinique : deux nouvelles statues abattues à Fort-de-France par des activistes© Charles Platiau Source: Reuters
Plage de Sainte-Anne sur l'île de la Martinique, le 14 mars 2013 (image d'illustration).
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Après celles de Victor Schoelcher le 22 mai dernier, les statues de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d'Esnambuc ont été mises à terre le 26 juillet par des activistes anticolonialistes à Fort-de-France en Martinique.

Les statues de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d'Esnambuc ont été abattues le 26 juillet à Fort-de-France en Martinique par une poignée d'activistes anticolonialistes, selon une journaliste de l'AFP. Pour les mettre à terre, les manifestants ont utilisé des massues et des cordes. Cette action a suscité de nombreuses réactions de la classe politique française. Des dégradations similaires étaient survenues au mois de mai en Martinique et dans la nuit du 17 au 18 juillet 2020 à Cayenne (Guyane)

Une statue déjà décapitée dans le passé

Celle de Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon 1er et native de Martinique où sa famille possédait une exploitation agricole, avait déjà été décapitée il y a près de 30 ans et laissée ainsi sur la place de la Savane à Fort-de-France. Le 26 juillet, les manifestants l'ont ensuite placée sur un bûcher, d'après une source policière citée par l'AFP.

A quelques mètres de là, celle de Pierre Belain d'Esnambuc, qui a conduit l'installation de la colonie française en Martinique en 1635, a également été abattue comme le montrent les images de la chaîne Martinique La Première.

Celle-ci avait été érigée en 1935 à l'occasion du tricentenaire du début de la colonisation en Martinique. 

Depuis le milieu de la semaine dernière, les militants avaient déjà prévenu, dans une vidéo sur les réseaux sociaux, de leur intention de faire tomber la statue de Joséphine de Beauharnais si cela n'était pas fait par la municipalité avant le 26 juillet.

Celle de Pierre Belain d'Esnambuc, quant à elle, figurait au programme du conseil municipal du 28 juillet qui devait entériner son déplacement en août, mais les activistes n’ont pas voulu attendre.

Rien ne saurait justifier le déboulonnage de statues par le recours illégal à la force

«Rien ne saurait justifier le déboulonnage de statues par le recours illégal à la force», a réagi le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu sur Twitter, condamnant «fermement» les événements de Fort-de-France.

Le préfet de Martinique, qui, selon une source policière avait donné ordre de ne pas intervenir, a condamné pour sa part dans un communiqué «ces destructions qui sont l'action inadmissible d'une minorité violente». 

Dans un tweet, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a rappelé qu'Emmanuel Macron avait promis le 14 juin dernier qu'«aucune statue ne sera[it] déboulonnée». 

«Cessons de piétiner notre histoire !», a aussi réagi Valérie Boyer, députée Les Républicains des Bouches-du-Rhône.

«La République n'effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire», avait déclaré le chef de l'Etat le 14 juin alors que des revendications allant dans ce sens se multipliaient au sujet de plusieurs personnages historiques français. 

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