Le Palais-Royal, le Louvre et le château de Versailles «doivent être rétrocédés» selon la LDNA
Sur les réseaux sociaux, la Ligue de défense noire africaine a fait valoir une rétrocession de plusieurs édifices du patrimoine français aux citoyens afro-descendants tout en rappelant la récente exacerbation de la question du racialisme en France.
La question du racialisme ne passe pas inaperçue dans le cadre des rassemblements contre le racisme et les violences policières, qui se sont récemment multipliés en France, en résonance au mouvement américain Black Lives Matter (BLM) qui s'est propagé à l'international depuis la mort de George Floyd.
A l'image de tensions raciales particulièrement exacerbées par certains, la Ligue de défense noire africaine (LDNA) a partagé, le 13 juin sur les réseaux sociaux, un extrait issu du documentaire Versailles : rois, princesses et présidents diffusé en 2015 sur France 3, estimant que des édifices tels que «le Palais-Royal, le Louvre et le château de Versailles» devaient être rétrocédés aux populations afro-descendantes, du fait que leurs aïeux avaient «permis de construire ces trésors de la Nation».
C’est le fruit du travail de générations entières d’esclaves de Matinik, Gwadloup, Hayiti, Madagascar (île Bourbon), qui ont permis de construire ces « Trésors Nationaux » que sont le Palais Royal, le Louvre et le Château de Versailles ! Volés, Ils doivent être rétrocédés.
— Ligue de defense Noire Africaine (@LDNAOFFICIEL) June 13, 2020
[3/3] pic.twitter.com/nEzGj021gj
Les Gaulois mangeaient dans les grottes leurs enfants [...] quand les nôtres construisaient des pyramides
Cette publication s'inscrit dans une série de trois tweets en tête de laquelle figure un texte destiné à répondre à la chronique de l'éditorialiste Christophe Barbier sur de récents propos de Marion Maréchal. La LDNA y apostrophe en ces termes le chroniqueur : «Ne sait-il pas que ses "ancêtres les Gaulois" mangeaient dans les grottes leurs enfants dans des sacrifices humains quand les nôtres construisaient des pyramides ?»
A l'initiative de récentes manifestations très médiatisées, la LDNA fait particulièrement parler d'elle sur la scène politico-médiatique, notamment depuis que son fondateur Egountchi Behanzin a, le 6 juin à Paris, harangué une foule de manifestants avec un discours pour le moins offensif à l'égard de la France, qualifiant notamment le pays d'«assassin», de «négrophobe» et d'«esclavagiste».
On a le droit, ce n'est pas interdit d'être communautaire en France
Plus récemment, Egountchi Behanzin a pu défendre les positions de son organisation dans le cadre d'un débat houleux face à Jean Messiha, membre du bureau national du RN, qui s'est déroulé, ce 14 juin, à l'antenne de Sud Radio. Au cours d'un échange mouvementé, le militant qui se revendique descendant du «royaume d'Abomey», a entre autres prôné le développement du communautarisme noir sur le territoire français. «On a le droit, ce n'est pas interdit d'être communautaire en France», a-t-il notamment lancé à son interlocuteur.