Black Lives Matter : les rassemblements se multiplient aux Etats-Unis et en Europe

Black Lives Matter : les rassemblements se multiplient aux Etats-Unis et en Europe© Christophe SIMON Source: AFP
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Une manifestante tient une pancarte «The police kills [la police tue]» devant les forces de l'ordre à Marseille, le 6 juin 2020.
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De nombreuses manifestations sont organisées mondialement dans la foulée du mouvement Black Lives Matter né aux Etats-Unis. Paris, notamment, est le théâtre de mobilisations contre le racisme et les violences policières.

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  • Emmanuel Macron a fustigé mercredi 10 juin «le racisme et la discrimination, ce fléau qui est une trahison de l'universalisme républicain» mais il a en même temps défendu les forces de l'ordre «dont l'écrasante majorité ne saurait être salie», a rapporté la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, citée par l'AFP.

    Il ne faut céder ni aux amalgames réducteurs ni à une protection coupable

    Le racisme est «une maladie qui touche toute la société», a déclaré le chef de l'Etat en Conseil des ministres, appelant «à être intraitable sur ce sujet» et à «renforcer les actions» contre le racisme et l'assignation à résidence. Evoquant les manifestations en mémoire de George Floyd et contre les violences policières, «il a tenu à refuser tout amalgame en soulignant que l'écrasante majorité des forces de l'ordre ne saurait être salie», a ajouté Sibeth Ndiaye.

    Le président de la République a «appelé à la modernisation des techniques d'interpellation et d'intervention alors que nous connaissons un contexte de tensions fortes», a ajouté la porte-parole. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait annoncé le 8 juin la fin des techniques d'interpellation dites «d'étranglement».

    «Il ne faut céder ni aux amalgames réducteurs ni à une protection coupable», a conclu Emmanuel Macron, a rapporté Sibeth Ndiaye.

  • Le candidat démocrate à la présidentielle Joe Biden a estimé que «l'heure de la justice raciale» était venue, dans une vidéo diffusée pendant la cérémonie d'obsèques de George Floyd.

    «Nous ne pouvons plus nous détourner du racisme qui blesse notre âme», a ajouté l'ancien vice-président de Barack Obama.

  • Les funérailles de George Floyd ont débuté à Houston, au Texas, quinze jours après la mort de cet Américain noir asphyxié par un policier blanc et dont le calvaire a suscité des manifestations monstres dans tous les Etats-Unis.

    «C'est l'heure de célébrer sa vie», a lancé Mia Wright, pasteur, dans l'église bondée Fountain of Praise, où ses proches se sont d'abord étreints devant son cercueil ouvert.  

  • Les avocats de la famille de Wissam El-Yamni, décédé en 2012 à Clermont-Ferrand après son interpellation dans des conditions controversées, ont demandé ce 9 juin devant la Cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) un complément d'information dans cette affaire qu'ils comparent à celle de George Floyd.

    La chambre de l'instruction de la Cour d'appel où était examinée cette requête rendra sa décision le 15 juillet, a déclaré Jean-Louis Borie, l'un des avocats, à l'issue de l'audience qui s'est achevée à la mi-journée. «Cela veut dire que la Cour prendra le temps nécessaire pour examiner notre argumentaire. De toute façon nous sommes déterminés [...] à faire en sorte qu'il n'y ait pas de non-lieu dans ce dossier. Nous irons jusqu'au bout», a-t-il déclaré à la presse.

    Une centaine de personnes s'étaient réunies en matinée devant la Cour en signe de soutien alors que le thème des violences policières a enflammé l'opinion mondiale, après le décès de George Floyd.

  • Edouard Philippe a appelé ce 9 juin au «respect et à la confiance» envers la police, mais aussi à «l'exigence», reconnaissant une «émotion très grande» dans le contexte de la vague internationale d'indignation antiraciste et le mouvement en France dénonçant des violences policières.

    «Nous avons voulu dire ce message de confiance et de respect [...] dans un moment où l'émotion est très grande, très légitime, très partagée», a déclaré le Premier ministre à l'occasion d'un déplacement à Evry (Essonne), où il a rencontré des policiers et des responsables d'une association citoyenne. «Nous leur devons respect et confiance», comme le fait «l'immense majorité des Français», mais «nous avons également un devoir d'exigence vis-à-vis d'elle», a-t-il ajouté.

  • En France, le député européen d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) Yannick Jadot s'est étonné du silence du président de la République sur la question du racisme, l'accusant d'être dans un «déni de la réalité» du pays.

    «Ce qui m'étonne, me sidère dans le contexte, c'est que le président de la République reste silencieux alors que nous avons un racisme qui est un poison qui ronge la société», a déclaré sur LCI chef de file des écologistes, évoquant les humiliations subies par des noirs, des maghrébins, des handicapés, des femmes ou encore des homosexuels.

    «Il est incontestablement dans le déni de la réalité de ce pays», a dénoncé Yannick Jadot, pour qui «faire du racisme simplement une affaire de police est une faute politique».

  • Plusieurs organisations en France, dont le syndicat CGT et la Ligue des droits de l'Homme (LDH), demanderont le 10 juin au Conseil d'Etat de trancher sur l'interdiction des rassemblements de plus de dix personnes, synonyme selon elles d'une «interdiction générale et absolue des manifestations».

    L'audience de référé (en urgence) qui démarrera à 9h30 se tiendra alors que les manifestations se multiplient en France pour saluer la mémoire de l'Américain George Floyd et pour dénoncer les violences policières et le racisme. Le 2 juin, un rassemblement interdit par la préfecture de police avait rassemblé quelque 20 000 personnes devant le tribunal judiciaire de Paris. 

  • Invité sur RMC/BFMTV, Christophe Castaner a rappelé que les manifestations organisées contre le racisme et les violences policières de l'après-midi du 9 juin étaient interdites en raison de la crise sanitaire. Mais, en même temps, le ministre de l'Intérieur a fait savoir que les manifestants ne seraient pas poursuivis.

    Il n'y aura pas de sanction et de procès-verbal

    «Les manifestations ne sont pas [autorisées] dans les faits car il y a un décret du premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l'émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent», a jugé Christophe Castaner, cité notamment par Le Figaro. «Il n'y aura pas de sanction et de procès-verbal», a déclaré le ministre de l'Intérieur, qui appelle simplement les manifestants à «respecter les règles barrières».

    Les obsèques de George Floyd, un Afro-américain tué par un policier blanc lors de son interpellation à Minneapolis le 25 mai, sont prévues ce 9 juin.

  • En France, le parti présidentiel (LREM) a fait savoir qu'il allait s'associer aux huit minutes quarante six secondes d'hommage international à George Floyd, alors que ses obsèques ont lieu ce 9 juin aux Etats-Unis.

  • Le procureur de la ville de Los Angeles a annoncé  qu'il n'engagerait pas de poursuites criminelles contre les milliers de manifestants arrêtés ces derniers jours pour avoir enfreint le couvre-feu, dès lors qu'ils n'ont commis ni vol ni vandalisme ni violence.

    En lieu et place des poursuites habituelles, les services du procureur Mike Feuer disent avoir élaboré une «approche non punitive», en dehors des tribunaux, pour traiter les infractions liées aux récentes manifestations dénonçant la mort de George Floyd, en majorité «des violations du couvre-feu et refus d'obtempérer à l'ordre de dispersion».

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A l'instar des rassemblements qui se multiplient dans plusieurs «villes-monde» après la mort de George Floyd aux Etats-Unis, des appels à manifester le 6 juin à Paris ont émergé sur les réseaux sociaux, malgré l'interdiction de tout rassemblement de ce type par la préfecture de police. «Ces rassemblements, pouvant rallier de nombreuses personnes, ne sont pas autorisés par le décret du 31 mai 2020 relatif à l'état d'urgence sanitaire, qui proscrit tout rassemblement dans l'espace public de plus de 10 personnes», a déclaré le préfet de police de Paris, Didier Lallement, dans un communiqué qui souligne par ailleurs que les organisateurs n'ont déposé «aucune déclaration préalable».

Les organisateurs appellent à «amplifier le mouvement international de solidarité contre l'impunité des forces de l'ordre», alors que les manifestations se sont multipliées outre-Atlantique depuis la fin mai.

A titre de prévention, plusieurs dispositifs de sécurité ont été mis en place dans la capitale française, notamment sur la place de la Concorde, aux abords de l'ambassade des Etats-Unis.

De fait, les appels à manifester ce 6 juin ne sont pas sans rappeler les récents débordements observés lors de la manifestation interdite organisée quatre jours plus tôt devant le tribunal à Paris pour demander «la justice et la vérité sur la mort d'Adama Traoré».

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