Mosquée à Saint-Germain : Agnès Cerighelli en garde à vue après avoir accusé le maire de «traîtrise»
L'ex-élue LREM Agnès Cerighelli a une nouvelle fois été convoquée au commissariat de Saint-Germain-en-Laye. Accusée de diffamation, elle reproche au maire (DVD) Arnaud Péricard une collusion avec une association musulmane.
Selon les informations du Parisien, Agnès Cerighelli, ancienne députée LREM habituée des polémiques, a été placée en garde à vue le 19 mai pour des propos diffamatoires à l'encontre du maire de Saint-Germain-en-Laye, Arnaud Péricard. Sur Twitter fin 2019, elle avait accusé ce dernier de «traîtrise» après la conclusion d'un accord avec une association musulmane pour construire une mosquée dans la ville.
Consterné, Arnaud Péricard explique au quotidien francilien : «C'est allé trop loin. Ces propos étaient aussi infamants que consternants. Je suis d'un naturel calme et mesuré si l'on s'en tient à la critique et aux oppositions politiques. Elle a dépassé les limites de l'acceptable et elle doit assumer les conséquences de ses actes et de ses propos. Aujourd'hui, elle ne fait plus partie de notre vie municipale. C'est une page qui se tourne et ce n'est pas la plus belle.»
Ce n'est pas la première fois que l'élue est entendue par la police. Ses propos lui ont parfois valu d'être condamnée.
Fin février 2020, elle avait écopé de 4 000 euros d'amende dont 2 000 avec sursis et avait été condamnée à indemniser cinq associations de lutte contre l'homophobie pour deux tweets jugés injurieux à l'égard des homosexuels. Elle avait été reconnue coupable, par le tribunal correctionnel de Versailles, de «provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'orientation sexuelle» pour un message du 25 mars 2019 dans lequel elle qualifiait le «lobby LGBT» de «secte» faisant usage «du mensonge et de la propagande» pour faire avancer sa cause.
L'élue, exclue du parti présidentiel en septembre 2018, a en outre été condamnée pour injure homophobe pour deux messages du 28 et 29 mars 2019 dans lesquels elle assimilait les «activistes LGBT» à un «lobby infâme et pervers». Dans un autre message, elle avait comparé le «rainbow flag», symbole des militants LGBT, au port de l'étoile jaune imposé par Reinhard Heydrich aux juifs en 1941.
Elle a également été condamnée pour des propos jugés islamophobes, pour avoir déclaré, toujours en mars 2019 sur son compte Twitter en référence aux candidatures de Rachida Dati (LR) et de Samia Ghali (PS) dans les deux plus grandes villes françaises : «Vouloir que Paris et Marseille soient dirigées par des maghrébines de confession musulmane, c'est trahir la France, son identité et son histoire».