Prolonger le confinement plutôt qu'un dépistage à grande échelle : la stratégie française ?
- Avec AFP
Le qualifiant d'«alternative à une politique de dépistage à grande échelle», le conseil scientifique a estimé nécessaire le prolongement du confinement. Et ce, éventuellement jusqu'à «six semaines au moins» à compter de sa mise en place.
Dans un avis rendu public ce 23 mars, le conseil scientifique du gouvernement français sur le Covid-19 a estimé que «le confinement durera[it] vraisemblablement au moins six semaines à compter de sa mise en place», le 17 mars.
La seule stratégie réellement opérationnelle, l'alternative d'une politique de dépistage à grande échelle et d'isolement des personnes détectées
Et le conseil scientifique de considérer «nécessaire un renforcement du confinement» qui est actuellement «la seule stratégie réellement opérationnelle, l'alternative d'une politique de dépistage à grande échelle et d'isolement des personnes détectées», estimant que cette stratégie n'est «pas pour l’instant réalisable à l'échelle nationale». «Le confinement doit être strictement mis en œuvre et bénéficier d'une large adhésion de la population, comme ceci semble être le cas», explique encore le conseil scientifique du gouvernement.
Sortant d'une réunion à l'Elysée, le ministre de la Santé Olivier Véran a toutefois insisté que la durée de six semaines mentionnée n'était qu'une «estimation». «Le conseil scientifique s'est exprimé en donnant une estimation, je parle bien d'une estimation, parce que si vous posez la question à tous les membres du conseil scientifique, personne n'est capable de vous dire avec précision [...] ils ont dit : il faut peut-être se préparer à ce que le confinement dure au-delà de 15 jours, nous le savons, mais peut-être qu'il pourrait s'étendre jusqu'à une date plus lointaine de 5 ou 6 semaines encore une fois, grande prudence», a-t-il déclaré précisant que si la possibilité se présentait, le gouvernement lèverait «évidemment» le confinement plus tôt.
Concernant son efficacité les membres du Conseil soulignent également que «trois semaines [...] sont nécessaires pour obtenir une première estimation de son impact». Les membres ont également émis «un point d'alerte» sur «la pénurie réelle ou ressentie de divers types de matériels, à commencer par les matériels de protection sanitaires indispensables».