Coronavirus : des médecins portent plainte contre Edouard Philippe et Agnès Buzyn

- Avec AFP

Coronavirus : des médecins portent plainte contre Edouard Philippe et Agnès Buzyn© Ludovic Marin / AFP Source: AFP
Trois médecins portent plainte contre Edouard Philippe et Agnès Buzyn. Selon eux ils avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action mais n'ont rien fait (image d'illustration).
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Trois médecins ont porté plainte contre le Premier ministre Edouard Philippe et l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, les accusant de s'être «abstenus» de prendre à temps des mesures pour endiguer l'épidémie de Covid-19.

Trois médecins, représentants d'un collectif de soignants, ont porté plainte le 19 mars contre le Premier ministre Edouard Philippe et l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, les accusant de s'être «abstenus» de prendre à temps des mesures pour endiguer l'épidémie de Covid-19, selon leur avocat, Maître Fabrice Di Vizio. Cette plainte, que l'AFP a pu consulter, a été envoyée dans la journée à la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR), seule instance habilitée en France à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions.

Les trois plaignants - Philippe Naccache, Emmanuel Sarrazin et Ludovic Toro, tous trois médecins - ont saisi la CJR au nom du collectif C19, récemment créé. Ils estiment que Edouard Philippe et Agnès Buzyn «avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils ont toutefois choisi de ne pas exercer». 

Ils s'appuient notamment sur les déclarations faites par Agnès Buzyn au Monde dans lesquelles elle a affirmé, après le premier tour des municipales, avoir alerté dès janvier le Premier ministre de la gravité de l'épidémie de coronavirus et l'avoir averti que «les élections ne pourraient sans doute pas se tenir». 

Dès lors, les plaignants accusent le Premier ministre et l'ancienne ministre de la Santé, pourtant médecin de profession, de s'être «abstenus volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant [...] de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes», en l'occurrence l'épidémie de Covid-19, ce qui est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. A partir du 13 mars, le gouvernement a pris plusieurs mesures, comprenant en dernier lieu le confinement généralisé de la population, soulignent-ils. Si celles-ci avaient été prises avant, cela «aurait sans nul doute permis de juguler l'épidémie en réduisant le nombre de personnes contaminées, et donc de personnes susceptibles de contaminer les autres», jugent-ils, regrettant notamment que dans l’Oise, un des foyers du Covid-19 en France, «aucune mesure particulière, autre que la fermeture des établissements scolaires», n'ait été mise en place.

Le 17 mars dans la soirée, Edouard Philippe a tenté d'évacuer la polémique née des propos d'Agnès Buzyn. «Si nous n'avions pas pris au sérieux cet événement sanitaire, je n'aurais pas organisé une réunion dès le mois de janvier» et «pris des décisions lourdes», a-t-il déclaré sur France 2. «Il y a quelques mois, il y a des gens qui disaient vous en faites trop ou vous n'en faites pas assez. Dans quelques mois, certains diront : il aurait fallu faire autrement. Ces polémiques, je les connais, je les assume», a-t-il ajouté.

Le 18 mars, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a de son côté assuré que l'Etat ne savait pas en février que l'épidémie de coronavirus allait conduire la France à connaître la situation actuelle, assurant qu'aucune décision prise par l'Etat n'avait été «contraire aux choix des scientifiques».

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