Contre l'effondrement de l'hôpital public, une chaîne humaine encercle un établissement à Paris
A l'initiative du Collectif inter-hôpitaux qui avait appelé à la démission administrative de 1 200 médecins hospitaliers, l'hôpital Robert-Debré a été encerclé par des personnels hospitaliers et des usagers réclamant le sauvetage de l'hôpital public.
«Usagers, hospitaliers unis pour sauver l'hôpital public» : c'est avec ce mot d'ordre que le Collectif inter-hôpitaux (CIH) appelle à un rassemblement autour de l'hôpital Robert-Debré, dans le XIXe arrondissement de Paris, ce 2 février 2020.
Avec une chaîne humaine symbolique, le collectif, qui multiplie les actions, entend bien «alerter sur l'effondrement de l'hôpital public», selon un communiqué.
Une chaîne humaine pour la défense de l'hôpital public est mise en place autour de l'hôpital Robert Debré #Parispic.twitter.com/vIxOShRt6k
— Lucas Léger (@lucas_rtfrance) February 2, 2020
Des membres du personnel hospitalier ont par ailleurs entonné un chant des partisans pour la défense de l'hôpital public devant l'établissement hospitalier.
Pharmacien à l'hôpital Broca, Jérémy Zerbit, interrogé par le reporter de RT France, juge la situation actuelle de l'hôpital public «désastreuse».
Selon Jérémy Zerbit, pharmacien à l'hôpital #Broca, la situation de l'hôpital public est "désastreuse", particulièrement pour les soins apportés aux enfants. pic.twitter.com/f1x0x2HB28
— Lucas Léger (@lucas_rtfrance) February 2, 2020
Les députés de La France insoumise Eric Coquerel et Danielle Simonnet ont notamment participé au rassemblement.
Pour le député @ericcoquerel, la situation "idyllique" de l'hôpital public français, décrite avec envie par le réalisateur américain Mickael Moore dans son documentaire "Sicko" en 2006 a été démolie par les gouvernements successifs #santépic.twitter.com/ZQeTA5zeBK
— Lucas Léger (@lucas_rtfrance) February 2, 2020
Le 14 janvier, près de 1 200 médecins hospitaliers, dont 600 chefs de service et 470 responsables d’unités, avaient annoncé leur démission «collective» de leurs fonctions administratives, après avoir posé plus tôt un ultimatum au ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, resté sans réponse.
Les médecins démissionnaires déploraient le manque de moyens alloués à l'hôpital et dénonçaient «l'insuffisance du plan d'urgence» dévoilé fin novembre 2019 par Agnès Buzyn et le Premier ministre, Edouard Philippe, après huit mois de crise. Tous réclament en outre «une revalorisation significative des salaires, en plus des diverses primes annoncées», une rallonge supplémentaire de 600 millions d'euros pour les hôpitaux en 2020 et «une révision profonde» de leur mode de financement et de leur gouvernance.
En dehors de cette démission administrative collective, la nécessité d'un «plan d'urgence pour sauver l'hôpital public» fait également l'objet d'une pétition qui a, pour l'heure, récolté près de 300 000 signatures.