«Une police unie, un statut unique» : la police scientifique manifeste à Paris

«Une police unie, un statut unique» : la police scientifique manifeste à Paris© @AntoineLaBoite
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Des membres de la police technique et scientifique tiennent une bannière montrant le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner se bouchant les oreilles, et reproduisent une scène de crime, lors d'une manifestation à Paris le 15 janvier 2020.
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A Paris, le 15 janvier, plusieurs centaines de policiers techniques et scientifiques ont manifesté pour exiger un statut semblable aux autres secteurs de la police nationale, mettant en avant des conditions de travail dangereuses et pénibles.

Plusieurs centaines de fonctionnaires de la police technique et scientifique (PTS) ont manifesté le 15 janvier à Paris, vêtus de leur tenue professionnelle, blouses blanches et gants bleus, tâchée de sang. Ces policiers demandent une rencontre avec le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, afin d’obtenir un statut semblable à celui des agents armés et la reconnaissance de la pénibilité et de la dangerosité de leur métier.

Les protestataires de la PTS arboraient plusieurs pancartes : «Je suis flic», «Une police unie, un statut unique» ou «Mon métier n'est pas dangereux, pourtant j'ai un gilet pare-balles», tous réclamant un statut «d'actif» semblable à celui des agents armés de la police nationale, qui ouvre notamment des droits à un départ anticipé à la retraite.

Le secrétaire national des scientifiques du SNIPAT – première force syndicale des personnels administratifs techniques et scientifiques – Xavier Depecker, s’est exprimé au micro de RT France à l’occasion de cette manifestation. Ce dernier s’étonne que le gouvernement ne veuille pas recevoir les représentants de la PTS : «Ce qui se fait normalement, c’est d’être reçu. Votre employeur, quand il y a une manifestation, vous reçoit à la fin de [celle-ci].» Et de continuer : «On a fait la demande par l’intermédiaire de mon secrétaire général. […] On va voir s’il va nous recevoir.»

Il précise également : «On rentre dans une quatrième semaine de contestation. C’est un mouvement à l’infini, inédit au niveau de la police scientifique parce que ce ne sont pas des gens qui sont habitués à manifester.»

A mi-chemin, plusieurs dizaines de policiers techniques et scientifiques se sont arrêtés devant le Carrousel du Louvre pour réaliser un die-in, une scène macabre où chacun mimait un individu décédé gisant sur le sol, ainsi qu'une fausse scène de crime entourée d'une banderole jaune «pour montrer notre quotidien». 

Guillaume Groult, membre du SNIPAT, a indiqué qu’il s’agissait d’une «scène que pas mal de nos collègues voient au quotidien […]. La découverte de corps fait partie du métier». Et d’ajouter : «Beaucoup de lieux dans lesquels on pénètre ne sont pas du tout agréables à voir.»

Ugo Bernalicis, député de La France insoumise, est venu soutenir les policiers en colère à Paris. «La reconnaissance de longue date d'un statut qui leur était promis sous le précédent gouvernement» a finalement été «remis en cause par le nouveau gouvernement», a-t-il affirmé. Le député fait ensuite une ébauche des conditions de travail des policiers techniques et scientifiques. Selon Ugo Bernalicis, «on leur fait faire des horaires comme c'est pas permis, avec des astreintes en permanence puisqu'ils ne sont pas assez nombreux et qu'on leur applique à eux, comme à d'autres, la politique du chiffre.» «Leur mobilisation est légitime», conclut le député insoumis.

Alors que la manifestation de la PTS devait se terminer place Saint-Augustin à Paris, dans le 8e arrondissement, les protestataires ont décidé de se diriger jusqu'à la place Beauvau où se situe le ministère de l'Intérieur. Toutefois, les gendarmes ont bloqué tout accès au ministère. 

A l'image des avocats quelques jours plus tôt, des policiers en colère, regroupés sur la place Beauvau, ont lancé leur tenues professionnelles, ici des combinaisons blanches, devant le portail du ministère de l'Intérieur. 

Lire aussi : A bout de souffle, la police technique et scientifique est en grève à 80%

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