Gilets jaunes, pompiers, SNCF : un samedi de mobilisations sociales dans tout l’Hexagone

Gilets jaunes, pompiers, SNCF : un samedi de mobilisations sociales dans tout l’Hexagone© Mehdi Fedouach Source: AFP
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Des gilets jaunes manifestent à Bordeaux, le 25 mai 2019 (image d'illustration).
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De nombreuses actions se sont déroulées ce 19 octobre dans toute la France. Aux quatre coins du pays, Gilets jaunes, pompiers, employés de General Electric ou encore personnel SNCF se sont ainsi mobilisés.

La France a connu ce 19 octobre d’importantes mobilisations sociales. Des Gilets jaunes aux pompiers, en passant par les cheminots de la SNCF ou les employés de General Electric (GE) à Belfort, tous avaient organisé des opérations aux quatre coins du pays.

Gilets jaunes : acte 49

A moins d’un mois de leur premier anniversaire, les Gilets jaunes battaient de nouveau le pavé dans plusieurs villes de France pour l'acte 49 de leur mobilisation. A Paris, les manifestants avaient fixé le rendez-vous à 9h sur l’Esplanade Henri de France, où se trouve notamment le siège de France Télévisions, pour un départ prévu à 11h en direction de la Défense.

Présent dans le cortège, Jérôme Rodrigues, figure des Gilets jaunes, interrogé par RT France sur son rôle de leader, a semblé clair : «L’important ce sont les gens, ceux qui marchent, ceux qui sont-là depuis 49 actes et qui tiennent le terrain depuis si longtemps […] Ils ne viennent pas pour moi, mais pour leurs droits.»

«Cela fait 49 semaines que l’on tient le terrain, on ne va pas lâcher à quatre semaines du fameux anniversaire. Donc on sera bien présents les 16 et 17 [novembre] […] Les organisations sont en train de se préparer et je pense qu’on va se préparer à un énorme week-end le 16 et le 17 pour se rappeler au bon souvenir de ces incompétents de base du gouvernement qui, à défaut de nous écouter, nous maltraitent», a-t-il ajouté.

Un rassemblement de Gilets jaunes a également eu lieu à Clermont-Ferrand, où France Bleu Pays d’Auvergne a noté la présence de 400 Gilets jaunes malgré l’interdiction de la préfecture du Puy-de-Dôme.

Dans le nord de la France, à Lille, plusieurs centaines de manifestants ont également défilé. «Un pas en avant, trois pas en arrière, c’est la politique du gouvernement. Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, c’est la politique du gouvernement», ont-ils scandé.

Les pompiers très largement soutenus

A Pau, menant le cortège des Gilets jaunes, dans lequel France Bleu Béarn a dénombré 170 manifestants, plusieurs pompiers ont défilé accompagnés d’une sirène mobile.

A Lille, alors que la manifestation s’était arrêtée devant une caserne, les soldats du feu sont apparus sur le toit déployant une banderole de soutien à Jean G., ce pompier adjudant-chef ayant reçu un projectile au niveau de la tête lors de la mobilisation intersyndicale des pompiers à Paris le 15 octobre.

A Montpellier, 200 personnes, selon Midi Libre, se sont réunies en arborant des messages de soutiens aux pompiers blessés. «Merci pour nos vies», «Force et honneurs à nos soldats du feu», pouvait-on lire sur des pancartes.

General Electric Belfort toujours mobilisé

A Belfort, ils étaient des milliers à s’être donné rendez-vous sur la place de la Résistance, à 14h, pour prendre la route de l’usine GE afin de contester le plan social mis en place par la direction du géant américain de l’énergie. Christophe Grudler, député européen MoDem présent sur place, a estimé sur l’antenne de RT France que «rien ne résiste» à «un pays uni». «Cela me paraît important, avec tous les élus présents ici, avec toute la population, avec les salariés, d’être présents pour montrer un soutien à notre industrie locale», a-t-il rappelé.

Dans l’usine GE de Belfort, les salariés doivent se prononcer le 21 octobre sur deux nouvelles propositions de plan social de la part de la direction : l’une réduirait de 111 postes l’objectif annoncé des 792 départs volontaires, l’autre le réduirait de 307 postes en contrepartie d’un «plan de réduction de coûts et d'amélioration de la performance du site».

«C’est un premier pas de la part de la direction, c’est quelque chose de nouveau. Jusqu’à présent, la direction est restée silencieuse de même que les pouvoirs politiques nationaux […] Lorsqu’Emmanuel Macron était ministre de l’Economie, il avait été l’artisan de la vente par Alstom Energie au profit de GE avec Hugh Bailey, son conseiller économique au ministère, qui est aujourd’hui patron de GE. Donc ces deux personnes doivent aussi prendre une part active dans ces négociations», a souligné Florian Bouquet, président du Conseil départemental du Territoire de Belfort au micro de RT France.

Deuxième journée de grève sans préavis à la SNCF

Pour la deuxième journée de suite, le trafic SNCF était largement perturbé sur l’ensemble du réseau, suite au droit de retrait exercé par le personnel roulant après un accident survenu le 16 octobre, sur un TER reliant Charleville-Mézières à Reims, qui a fait 11 blessés dont un conducteur.

En ce premier jour des vacances de la Toussaint, le Premier ministre Edouard Philippe est monté au créneau. «Nous sommes aujourd'hui au premier jour des vacances de la Toussaint, c'est trois millions de Français qui doivent, un jour comme celui-ci, prendre le train. Or ils sont pour un très grand nombre d'entre eux largement empêchés», a-t-il déclaré depuis les locaux de la gare de l’Est, ajoutant qu’il y avait selon lui un «détournement du droit de retrait qui s'est transformé en grève sauvage. Cette grève sauvage a un impact inacceptable pour des dizaines et des dizaines de Français». Le locataire de Matignon a demandé «à la SNCF d'examiner toutes les suites qui pouvaient être données et notamment judiciaires».

Une opinion que ne partagent pas les syndicats. «Le bras de fer s'est engagé sur le volet juridique. Nous considérons que c'est un droit de retrait car le danger n'est pas écarté», s’est indigné auprès de l’AFP Didier Mathis, du syndicat Unsa ferroviaire. Dans un communiqué, FO Cheminots a rappelé que, pour le syndicat, les mises en demeure de reprendre le travail ordonnées par la direction sont «illégales et constituent une entrave au droit de retrait, ce qui est un délit pénal».

Lire aussi : «J'ai mis deux millions et demi de personnes dans la rue» : Fillon taquine Macron, un «petit joueur»

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