La députée LFI Mathilde Panot interpellée en Algérie et placée en séjour surveillé
La France insoumise s'est insurgée de l'interpellation de la vice-présidente du groupe insoumis à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, et de ses accompagnateurs. Après intervention de Jean-Yves Le Drian, ils devraient pouvoir regagner la France.
«Le groupe parlementaire insoumis proteste contre l'interpellation à Bejaïa en Algérie de sa co-présidente Mathilde Panot et de ses accompagnateurs. Dix heures plus tard ils sont placés en séjour surveillé à Alger sans connaître les intentions pour la suite de ceux qui les ont contraints à ce retour sous escorte», a annoncé La France insoumise dans un communiqué publié sur son site le 2 octobre.
Un peu plus tard, en fin d'après-midi, Jean-Luc Mélenchon a fait savoir sur les réseaux sociaux que la députée et ses accompagnateurs étaient «en route pour l’aéroport en vue de leur retour en France», après une «intervention de Jean-Yves Le Drian».
Mathilde Panot participait, en Algérie, à un «programme de rencontres» avec des personnalités politiques locales. «Je suis en Algérie depuis hier [...] Plus que jamais, nous devons exprimer notre solidarité avec le peuple algérien !», avait-elle posté sur Twitter le 30 septembre.
« Je suis en Algérie depuis hier [...] Plus que jamais, nous devons exprimer notre solidarité avec le peuple algérien ! »
— Mathilde Panot (@MathildePanot) September 30, 2019
🛑 Retrouvez sur Facebook ma première note concernant mon séjour sur le territoire algérien
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Dans une publication sur Facebook, la députée détaillait les raisons de sa présence dans ce pays, secoué depuis plusieurs mois par un mouvement de manifestations. «En tant que militante de la révolution citoyenne, je suis venue avec mon suppléant Mourad Tagzout rencontrer les acteurs et actrices du mouvement populaire pour comprendre, apprendre et exprimer notre solidarité à cette révolution du sourire. Je voulais ici vous écrire une partie de ces discussions avec les femmes et les hommes qui se battent avec courage pour que le système dégage"», témoignait la femme politique.
Dans son message, elle dénonçait notamment «une répression et une volonté d’effrayer le peuple pour arrêter un mouvement révolutionnaire historique et pacifique».
Sur place, elle a notamment rencontré des députés du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), du Parti Socialiste des Travailleurs (PST), et du Mouvement Démocratique et Social (MDS).
Le groupe insoumis a ajouté qu'il demandait la garantie de «sûreté» des individus interpellés et de «leur liberté de circuler».