Ce député LREM se serait fait rembourser des notes de frais... deux fois
Mediapart affirme que Jean-Jacques Bridey, député LREM du Val-de-Marne, est soupçonné d'avoir fait rembourser, lorsqu'il était maire PS, des notes de frais de restaurant à la fois par l'Assemblée et la société qu'il présidait.
De nouvelles révélations de Mediapart sur les frais de bouche de Jean-Jacques Bridey, actuellement député la République en marche (LREM) du Val-de-Marne, font état de notes de frais remboursées deux fois.
Alors qu'il était le maire PS de Fresnes, dans le Val-de-Marne, l'élu aurait ainsi perçu «un double remboursement de certaines de ses notes de frais au restaurant», en 2016 et 2017, pour un montant total de 4 807,70 euros, selon les informations du média en ligne.
Concrètement, à sa sortie du restaurant, le député emportait deux tickets. Le premier était adressé aux services de la mairie, le second, «réimprimé», à la petite équipe de la Semaf, la Société d’économie mixte locale d’aménagement de Fresnes présidée par l'élu, alors socialiste. «Les deux structures procédaient ensuite, chacune de leur côté, au remboursement du repas. Cette pratique a été répétée quasiment tous les mois entre 2016 et 2017», note Mediapart.
Interrogé par le site d'investigation, le député explique qu'il demandait un doublon du ticket lorsqu'il allait au restaurant qu’il «rangeai[t] avec [ses] autres justificatifs de frais». Il admet à cet égard s’être peut-être trompé sur «quelques doublons». Le hic : Mediapart en note près d’une trentaine sur deux ans...
Devant ces questions pressantes, le député de la majorité présidentielle a formulé son intention d’adresser, dès le 9 septembre, un «courrier à la Semaf pour demander à ce que ses services se rapprochent de ceux de la mairie» pour vérifier ces informations. Si elles s’avéraient confirmées, Jean-Jacques Bridey promet qu'il remboursera la somme due à la Semaf.
Ce n'est pas la première fois que Jean-Jacques Bridey est épinglé pour ce genre d'affaires. En septembre 2018, Mediapart révélait qu'il était soupçonné d’avoir cumulé les indemnités de ses différents mandats au-delà des plafonds autorisés par la loi. Un mois plus tard, Mediapart pointait encore l'ancien maire de Fresnes pour des frais de bouche de 2 000 euros par mois laissés à la Semaf, qu’il présidait, entre 2016 et 2017.
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