Quatre pays, dont la France, accueillent 68% des migrants clandestins de l’UE selon Eurostat
Eurostat a mis en ligne un rapport détaillé de l'immigration illégale dans l'UE. Selon celui-ci, la France, l'Allemagne, l'Espagne et la Grèce accueillent à eux seuls presque 70% de l'immigration clandestine du territoire de l'union.
D’après un rapport mis en ligne par Eurostat le 12 juillet, la France, l’Allemagne, l’Espagne et la Grèce accueillent, à eux quatre, 68% des migrants clandestins de l’Union européenne (UE). Selon le document, au cours de l’année 2018, l’UE a refusé un plus grand nombre de personne qu’en 2017 et a également réduit le nombre d’entre eux séjournant illégalement sur son territoire.
Baisse de l'immigration illégale
Pour Eurostat, 471 000 citoyens de pays tiers se sont vu refuser l’entrée dans l’UE en 2017 soit une augmentation de 7% par rapport à l’année précédente. De plus, toujours en 2018, 478 000 personnes ont été intimées de quitter l’UE soit également une baisse de 7% par rapport à 2017. Par ailleurs, 601 500 personnes sont présentes de manière illégale dans l’UE contre 618 800 en 2017, soit une diminution de 3% en un an.
Toujours en 2018, c’est l’Allemagne qui revendique le plus grand nombre de migrants clandestins non membre de l’UE avec 134 100 personnes devant la France (105 900), la Grèce (93 400) et l’Espagne (78 300).
La même année, 601 500 citoyens de pays tiers ont été découverts illégalement dans l'UE. Ce chiffre était en baisse de 2,8% par rapport à l'année précédente (618 800) et de 72,1% par rapport au niveau record de 2015, lorsque le nombre total de citoyens non européens déclarés illégalement présents s'élevait à 2 154 700.
De son côté, l’Espagne a enregistré la plus forte augmentation du nombre de citoyens de pays tiers condamnés à quitter le territoire entre 2017 et 2018 (31 900 soit +117%). Ce chiffre s’élève à 105 650 pour la France, soit une augmentation de 24,7% par rapport à 2017, ce qui en fait la plus importante part parmi tous les pays de l’UE (22,1%).
Enfin, parmi les Etats membres, 113 600 retours ont été enregistrés en 2018 (données 2017 pour la Belgique ; données indisponibles pour l'Allemagne, Chypre, la Lituanie, les Pays-Bas, la Finlande et le Royaume-Uni), dont 50,6% concernaient des personnes ayant quitté le territoire volontairement, tandis que 45,7% représentaient des retours forcés.