Confusion autour d'une accusation de viol lors du festival Hellfest

Confusion autour d'une accusation de viol lors du festival Hellfest© Stéphane Mahe
Festivaliers au Hellfest à Clisson en 2015.
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Une jeune fille avait ému les réseaux sociaux en déposant un appel pour retrouver un homme qui l'aurait violée lors du festival de musiques extrêmes Hellfest. Depuis, l'organisation affirme ne disposer d'aucun élément accréditant une agression.

Infox ou drame ? Le mystère plane autour d'un prétendu viol survenu le 22 juin au Hellfest, festival de musiques extrêmes, à Clisson (Loire Atlantique). Deux versions s'affrontent, celles de la jeune victime présumée, qui est restée anonyme, et celle de l'organisation du festival, qui affirme n'avoir récolté aucun élément accréditant le drame.

La jeune fille anonyme a défrayé le chronique le 28 juin, après qu'elle a partagé un appel à temoins sur un groupe privé Facebook destiné aux festivaliers, le Hellmember’s Group.

«La raison pour laquelle j’écris ce message aujourd’hui, une fois le choc passé, n’est pas simplement pour raconter mon histoire mais pour avoir le plus d’indices ou d’éléments possible sur mon agresseur», témoigne-t-elle dans son message.

Le 22 juin, la jeune fille attendait impatiemment le début d’un concert, dans cet événement rassemblant 60 000 festivaliers. Elle explique n'avoir bu que deux bières, mais s'être sentie faiblir, avec «le cœur qui s’accélère, des nausées accompagnées de sueurs froides importantes». Alors qu'elle s'est mise à l'écart, un homme l'aurait prise par le bras. «Je me dis super, quelqu’un a vu mon état et m’emmène à l’écart. Mes jambes vacillent, j’ai du mal à tenir debout. Je n’arrive pas à ouvrir les yeux comme si mes paupières pesaient des tonnes, mais j’étais en même temps complètement lucide et j’entendais tout ce qui se passait autour». Elle raconte ensuite que l'inconnu l'aurait alors portée, car elle ne pouvait plus contrôler son corps, avant de la violer.

Son appel a été relayé des milliers de fois sur les réseaux sociaux. La jeune fille a alors publié un autre message, révélant que l'appel à témoins avait été fructueux

«J’ai reçu de nombreuses photos, vidéos, mais surtout témoignages, dont quatre m’indiquant le même profil physique et tenue vestimentaire concernant le gars», a-t-elle expliqué le 30 juin, ajoutant qu'elle allait porter plainte munie des éléments recueillis. «J’espère que tout ceci sera confirmé par les caméras présentes sur le site. Aussi je préfère clore le post ici, car mon histoire a été tellement médiatisée que je me fais littéralement harceler par la TV et la presse», a-t-elle ajouté. A la suite de ce message, elle a effacé son profil.

Un communiqué maladroit du Hellfest en guise de réponse

La production du Hellfest, engagée dans une campagne de lutte contre les violences sexuelles dans les festival, #IciCestCool, a alors publié un communiqué dans lequel elle déclare avoir mené ses propres investigations, qui, selon elle, ne prouvent rien, jetant par la même une forme de discrédit sur les propos de la jeune femme anonyme.

L’organisation explique avoir cherché le nom de la victime présumée dans les billets électroniques, et ne pas avoir réussi à la trouver. La jeune fille ayant expliqué qu'elle souhaitait rester anonyme, elle n'a donc pas communiqué son vrai patronyme sur Facebook. Il était donc évident qu'elle serait introuvable dans les fichiers. Le festival a en outre révélé avoir visionné avec attention les vidéos de surveillance et ne pas avoir repéré d’«images correspondant au récit de la festivalière». L'organisation explique également qu'elle a appelé le parquet de Nantes, et qu'aucune plainte pour viol avait été déposée. Précision : la victime présumée avait précisé qu'elle se rendrait au commissariat, et non qu'elle avait déjà porté de plainte.

Sans formellement nié que le viol avait eu lieu, les organisateurs du Hellfest ont cependant jeté un discrédit sur le témoignage de la jeune fille, et cette attitude a été très critiquée sur les réseaux sociaux.

«Toute la première partie est une enquête (à charge ?) afin de prouver que ce qu'elle a pu dire est faux», s'indigne un internaute.

«Tout le communiqué a un peu l’air de remettre la parole de la festivalière en doute... Puis, vous avez l’air de vous soucier bien plus de l’image du festival et de la communauté que de la festivalière», remarque une autre utilisatrice de Twitter.

En 2013, un homme avait agressé sexuellement une femme dans l'enceinte du festival. Agressions ou viols sont monnaie courante dans ce type d'événements de masse. En Suède, l'édition 2017 d'un festival avait même été annulée à cause d'une enquête sur quatre cas de viols potentiels. 

Lire aussi : Suède : après un festival marqué par des agressions sexuelles, des concerts sans hommes ?

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