Candidat à la mairie de Paris, il renomme la porte de la Chapelle «porte de la tiers-mondisation»

Candidat à la mairie de Paris, il renomme la porte de la Chapelle «porte de la tiers-mondisation»© Capture d'écran/Twitter
Serge Federbusch, candidat aux municipales en 2020 dans la capitale, discutant avec un migrant de la porte de la Chapelle, à Paris, dans une vidéo rendue publique le 19 avril 2019.
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Serge Federbusch, candidat de la liste «Aimer Paris» pour les municipales de 2020 à Paris, s'est rendu porte de la Chapelle afin de la rebaptiser «porte de la tiers-mondisation». Soutenu par le RN, il a fait de ce thème le centre de sa campagne.

La campagne pour les élections municipales à Paris a commencé. Après le départ du gouvernement de ses membres se présentant à la succession d’Anne Hidalgo, c’est un autre candidat qui fait parler de lui dans une opération de communication organisée en bordure du périphérique parisien. Serge Federbusch, 58 ans, tête de liste «Aimer Paris», dont Le Figaro révélait qu’il serait soutenu par le Rassemblement national (RN), s’est rendu porte de la Chapelle afin de mettre en lumière l’axe fort de sa campagne : «La tiers-mondisation de Paris»

Dans la vidéo de plus de deux minutes, rendue publique le 19 avril, l’ancien énarque appose une feuille de papier sur laquelle est écrit «porte de la tiers-mondisation» sur une des plaques de la rue de la Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris. «Je suis là aujourd’hui pour renommer la porte de la Chapelle, porte de la tiers-mondisation pour coller à la réalité et montrer ce qu’est le Paris de 2019, le Paris d’Hidalgo, le Paris de Griveaux, le Paris de Macron […], pour montrer ce que la ville de Paris, l’Etat et tous ceux qui prétendent obtenir et briguer le suffrage des Parisiens ne veulent pas que les Parisiens sachent», clame l’ancien conseiller à l’urbanisme de Bertrand Delanoë au début des années 2000. Avant d'estimer qu'il y a «une forme de gangrène qui s’installe dans le Nord de Paris, et qui nous pose des problèmes de plus en plus grands, des bidonvilles, des favelas qu’on ne veut pas montrer et qu’on essaye de dégager à échéances régulières mais qui désormais s’installent de manière définitive et qui vont essaimer dans tout le nord de Paris».

«Les attirer comme le fait Hidalgo pour ensuite les laisser croupir dans cette saloperie c’est absolument anormal !»

Le candidat à la magistrature suprême parisienne rencontre ensuite un migrant africain passé par l’Espagne, disant en être parti car ne comprenant pas la langue locale. Celui-ci explique face caméra s’être récemment fait détrousser par des fumeurs de crack qui lui ont volé ses papiers. Serge Federbusch lui demande alors : «Donc c’est la mairie qui vous a dit de venir ici ?» L’homme acquiesce.

Serge Federbusch n'est pas un inconnu aux yeux des habitants de la capitale. Il a été candidat aux municipales de 2014, derrière l’entrepreneur Charles Beigbeder, par ailleurs conseiller municipal du 8e arrondissement de Paris, sur la liste «Paris Libéré» (3,24% des voix au premier tour). «On parle effectivement d’écologie et de défense de l’environnement alors que là vous avez les pires bidonvilles, les pires amas de déchets qu’on puisse voir aussi bien en Afrique que dans certains coins les plus reculés d’Amérique du Sud s’il y en a encore, eh bien vous les avez à Paris, Paris intramuros ![…] Alors nous on a rien contre ces pauvres hères mais les attirer comme le fait Hidalgo pour ensuite les laisser croupir dans cette saloperie c’est absolument anormal !», s'insurge-t-il encore devant un amas de détritus en bord de route.

Ce qui se passe là-bas [à Notre-Dame] c’est que le patrimoine n’est plus entretenu, ça aussi c’est une caractéristique des pays du tiers-monde.

Celui qui espère pouvoir rallier Debout la France à sa liste conclut en faisant un parallèle avec l’incendie survenu le 15 avril à Notre-Dame : «Il ne faut pas croire que ce qui s’est passé par exemple à Notre-Dame soit tout à fait éloigné de ça, ce qui se passe là-bas c’est que le patrimoine n’est plus entretenu, ça aussi c’est une caractéristique des pays du tiers-monde.»

Le 11 et le 12 avril, des opérations d’évacuation ont permis de prendre en charge 387 personnes dans le campement de la porte de la Chapelle. Le week-end du 5 avril avait été émaillé par de nombreuses rixes dans lesquelles des Afghans, des Soudanais et des Erythréens s’étaient affrontés, faisant de nombreux blessés. Ils avaient également attaqué la police, qui avait procédé à 17 interpellations.

Lire aussi : Migrants, crack, mineurs isolés... Paris promet «les feux de l’enfer» dans certains quartiers

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