Poste à pourvoir : recherche (désespérément ?) directeur de la communication à l'Elysée
Le palais présidentiel semble bien en peine de trouver un remplaçant à l'ancienne plume du président de la République, Sylvain Fort. Après la démission de ce dernier de la direction de la communication en janvier, le poste est toujours vacant.
Depuis le début du mois de janvier 2019, avec le départ de Sylvain Fort du poste de directeur de la communication de l'Elysée, qui avait lui-même remplacé Bruno Roger-Petit, le fauteuil est vacant. Le récent transfert de Sibeth Ndiaye, qui était chargée des relations entre le palais présidentiel et la presse et qui est devenue la nouvelle porte-parole du gouvernement en remplaçant Benjamin Griveaux, a-t-il créé une forme d'appel d'air ? En tout état de cause, le château semble bien en peine de trouver un remplaçant à l'ancienne plume d'Emmanuel Macron.
Selon les informations de Marianne, la dernière candidate en lice pour le poste, Mayada Boulos de l'agence Havas, aurait refusé le poste pour une question d'organigramme et de périmètre. Selon un collègue de la candidate, l'organisation de la direction de la communication à l'Elysée serait «foutraque et dysfonctionnelle» et une source de l'hebdomadaire de préciser à propos d'Emmanuel Macron : «Il n’a toujours pas compris qu’en séparant la tête et les jambes de sa com’, ça ne marche pas !»
Marianne explique également que Mayada Boulos, eût-elle accepté le poste, «se serait retrouvée dans une situation très inconfortable», car elle aurait été «coincée entre la zone d'influence de Sibeth Ndiaye» et celle du nouveau conseiller en stratégie de l'Elysée, Philippe Grangeon ; un périmètre très limité donc.
Du côté du palais présidentiel, une source de l'hebdomadaire a fait savoir que la jeune femme n'avait pas été retenue en raison d'une ligne de son curriculum vitae : Mayada Boulos se serait occupée de Mohammed Ben Salmane au sein de ses activités pour l'agence Havas. La mention du sulfureux prince héritier accusé d'avoir commandité l'assassinat de Jamal Khashoggi aurait contribué à l'écarter du poste.
Pourtant la communicante avait déjà travaillé au côté de l'ancien ministre des Affaires sociales Marisol Touraine et est spécialisée dans la gestion de crise. Le poste semblait taillé pour elle... Marianne, qui prend d'ailleurs soin de préciser «sauf revirement de dernière minute» et ajoute quelques conditionnels à cette informations, conclut son article en évoquant les «dizaines» de profils approchés, les «castings baroques organisés par le propriétaire de théâtres et ami des Macron Jean-Marc Dumontet, qui s’est piqué d’aider le président dans son recrutement» et analyse : «Ce nouveau cafouillage marque l’énième épisode d’une impossible quête.»
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