Condé-sur-Sarthe, Rouen, Poissy, Nice : des surveillants de prison continuent les blocages (VIDEOS)

Plusieurs syndicats de personnel pénitentiaire ont renouvelé des blocages de prisons en soutien aux deux surveillants grièvement blessés par un détenu islamiste à Condé-sur-Sarthe. Les conditions de travail figurent aussi parmi les revendications.
Après qu'un détenu islamiste radicalisé a grièvement blessé deux surveillants le 5 mars dans la prison de Condé-sur-Sarthe près d'Alençon, les actions de blocage se sont multipliées aux abords d'établissements pénitentiaires, les personnels mobilisés entendant soutenir leurs collègues blessés par ce que le gouvernement a qualifié d'«acte terroriste».
Tôt dans la matinée ce 11 mars, RT France s'est rendu à la maison centrale de Poissy dans les Yvelines, à la rencontre de surveillants de prison mobilisés. Un syndicaliste de la CGT a expliqué être présent en solidarité avec ses collègues de Condé-sur-Sarthe avant d'alerter la ministre de la Justice Nicole Belloubet sur les conditions de travail des personnels pénitentiaires. Il a notamment dénoncé l'absence de sécurité incendie à Poissy, ou encore l'état des murs qui «laisse à désirer».
A la prison de Condé-sur-Sarthe, les grévistes ont effectué leur sixième journée de blocage.
Les surveillants de #CondeSurSarthe entament leur 6ème jour de mobilisation aujourd’hui. Le directeur de la maison centrale, Jean-Paul Chapu, s’adresse ce matin à son équipe pour donner des nouvelles d’Olivier, un des surveillants blessés mardi dernier. @OuestFrance61#prisonpic.twitter.com/okYNYIzGdV
— Victor Guillaud-Luce (@Victor__GL) 11 mars 2019
Comme la veille, les forces de l'ordre étaient présentes, néanmoins, l'action semble cette fois s'être déroulée dans le calme.
Une nouvelle fois, les gendarmes mobiles se tiennent près à intervenir sur le piquet de grève de #CondeSurSarthe pour faire entrer la relève des ERIS qui assurent le service minimum auprès des détenus. Suivez le direct sur le Facebook de @OuestFrance61#prisonspic.twitter.com/xYkxMoAKku
— Victor Guillaud-Luce (@Victor__GL) 11 mars 2019
A Rouen, selon des informations rapportées par le journaliste Simon Louvet, l'accès à la prison était bloqué depuis 7h par une quarantaine d'employés, ceux-ci déplorant l'attaque de Condé-sur-Sarthe et réclamant par ailleurs une augmentation des effectifs.
Blocage de la maison d'arrêt de #Rouen : l'attaque de Condé sur Sarthe, "c'est une des 102 agressions depuis le début de l'année", déplorent les 40 bloqueurs. "Elles sont de plus en plus violentes." pic.twitter.com/A8KQE9ETHr
— simon louvet (@LouvetSimon) 11 mars 2019
Egalement dans la matinée de ce 11 mars, le Syndicat national pénitentiaire Force ouvrière a diffusé des images présentant des blocages dans plusieurs régions de France, notamment devant les centres pénitentiaires de Laon dans l'Aisne et de Salon-de-Provence dans les Bouches du Rhône.
Des actions ont également eu lieu à Nice dans les Alpes-Maritimes et à Osny dans le Val-d'Oise, où une vingtaine de surveillants pénitentiaires étaient présents dans la matinée pour bloquer l'accès la maison d'arrêt, comme le rapporte France 3 Ile de France.
A Angoulême, en Charente, et à Chambéry, en Savoie, le personnel était lui aussi mobilisé.
Le Syndicat national pénitentiaire Force ouvrière avait annoncé le 8 mars qu'il serait reçu par la garde des sceaux le 14 mars afin de faire valoir ses revendications auprès du ministère de la Justice.