«Acte terroriste» : ce que l'on sait de l'attaque au couteau de deux gardiens de prison dans l'Orne

«Acte terroriste» : ce que l'on sait de l'attaque au couteau de deux gardiens de prison dans l'Orne© JEAN-FRANCOIS MONIER Source: AFP
Un hélicoptère en intervention à proximité de la prison de Condé-sur-Sarthe ce 5 mars 2019.
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Détenu dans la prison de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon Michael Chiolo, âgé de 27 ans, a blessé grièvement deux surveillants au visage et au thorax. Après un assaut du RAID, l'homme «radicalisé en prison» a été appréhendé avec sa compagne.

Ce 5 mars, le syndicat National Pénitentiaire Force Ouvrière (FO) a signalé sur sa page Facebook qu'un «détenu radicalisé» avait attaqué au couteau, vers 9h45, deux surveillants pénitentiaires à la prison de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon, dans l'Orne. 

Michaël Chiolo, condamné en 2015 et «radicalisé en prison»

Détenu de droit commun, Michaël Chiolo, 27 ans, qui purgeait une peine de 30 ans, est considéré comme «radicalisé en prison», selon une source policière, citée par l'AFP. Il n'était cependant pas détenu dans le quartier de prise en charge pour la radicalisation (QPR) ouvert en septembre 2018, d'après FO. 

Converti à l'islam en 2010, le détenu purge une peine de réclusion criminelle pour arrestation, enlèvement, séquestration suivie de mort et vol avec arme, et d'un an d'emprisonnement pour apologie publique d’acte de terrorisme. Il est libérable en 2038.

Avec un complice, originaire comme lui de Saint-Avold, en Moselle, il avait été condamné en décembre 2015 en appel à Nancy pour avoir étouffé un homme de 89 ans, après l'avoir séquestré à son domicile près de Metz en 2012. En novembre 2015, alors qu'il était déjà incarcéré à Mulhouse dans l'attente de son jugement en appel, Michaël Chiolo avait été condamné à un an de prison ferme pour avoir demandé à ses codétenus de «rejouer» l'attaque du Bataclan dans la cour de la maison d'arrêt. 

Deux gardiens grièvement blessés

Les deux gardiens ont été grièvement blessés au visage et au thorax, selon une source policière, citée par l'AFP. Âgés d'une trentaine d'années, ils ont été hospitalisés mais leurs jours ne sont pas en danger, selon Alassanne Sall, délégué FO de la prison également cité par l'AFP. Cette même source a ajouté que le détenu avait dit «Allah Akbar» en agressant les surveillants. 

Le gardien le plus grièvement blessé «est au bloc pour une intervention chirurgicale après un scanner», selon le syndicaliste. L'autre surveillant a été touché à la mâchoire, au visage et dans le dos.

La ministre de la Justice sur place, en compagnie du procureur de la République de Paris

«Le caractère terroriste de cette attaque ne fait aucun doute», a très vite déclaré la ministre de la Justice Nicole Belloubet, au cours d'un point presse en début d'après-midi. «[Le détenu] est encore retranché sur place», a-t-elle ajouté. La ministre s'est rendu sur place en compagnie du procureur de la République de Paris, Remy Heitz. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie. «Je crois savoir que c'est un individu qui était fiché», a précisé Nicole Belloubet.

D'après l'AFP, Michael Chiolo est un islamiste «radicalisé», âgé de 27 ans. Yoann Karar, secrétaire général adjoint de FO Pénitentiaire a déclaré : «Nous avons un acte terroriste qui s'est déroulé en prison.»

A 16h, l'auteur de l'agression était toujours retranché, avec sa compagne, dans une Unité de vie familiale, où ils venaient de passer le week-end. Selon maître Pauline Brion, l'ancienne avocate du détenu, il a rencontré sa compagne «en prison et ils projetaient de se marier». «Il avait écrit à quelqu'un après sa conversion pour qu'on lui trouve une épouse», a-elle encore précisé d'après l'AFP. «C'est vraiment une tentative d'assassinat. Il y avait du sang partout. L'unité de vie familiale était un champ de bataille», a ajouté Alassanne Sall.

Interpellation après un assaut du RAID

A partir de 18h30, une journaliste de Ouest-France a constaté plusieurs coups de feu, signalant le début de l'intervention du RAID, puis une grosse détonation 50 minutes plus tard. 

A 19h37, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé que Michael Chiolo et sa compagne avaient été interpellés. Selon l'AFP qui cite des sources concordantes, la femme est décédée des suites de graves blessures. Son compagnon, Michaël Chiolo, est plus légèrement blessé. Tous les deux étaient munis d'armes blanches.

Deux hélicoptères de l'armée de terre étaient également posés à quelques dizaines de mètres de la prison, ainsi qu'un hélicoptère du Samu qui s'était posé peu après 16h, selon une journaliste de l'AFP.

Lire aussi : Un détenu radicalisé retranché après avoir attaqué deux surveillants pénitentiaires

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