Nouvelle journée de mobilisation à Paris contre un nouveau mandat de Bouteflika (IMAGES)
Plusieurs milliers d’Algériens établis en France se sont de nouveau rassemblés ce 10 mars place de la République, à Paris, pour exprimer leur opposition à un cinquième mandat du chef de l’Etat algérien à la tête du pays.
Les Algériens établis en France ont organisé ce 10 mars à Paris, place de la République à Paris, un nouveau rassemblement contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat à la tête de l’Algérie. Organisée pour la première fois le 24 février, la mobilisation parisienne en est à sa troisième journée. Selon la préfecture de police, 10 000 personnes ont participé au rassemblement.
Manifestation place de la république à Paris contre un cinquième mandat de A. Bouteflika pic.twitter.com/29ddRClmSJ
— Damien (@DamienChartonRT) 10 mars 2019
Aux cris de «Pouvoir assassin» ou encore «Y en a marre de ce pouvoir», les contestataires ont une nouvelle fois ciblé plusieurs personnalités politiques, à l’instar du Premier ministre Ahmed Ouyahia et du conseiller spécial et frère cadet du président algérien, Saïd Bouteflika. Ces derniers sont accusés, avec d’autres personnalités réputées proche du cercle présidentiel, de parler au nom d’Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé à Genève depuis le 24 février.
Nombreux manifestants sur le socle de la statue place de la république pic.twitter.com/LpD3lPWylb
— Damien (@DamienChartonRT) 10 mars 2019
Parmi les manifestants figurait Jean-Luc Mélenchon. Dans un vidéo publiée le 6 mars, le leader de la France insoumise avait salué le caractère pacifique des manifestations en Algérie.
Jean-Luc Mélenchon présent à la manifestation contre le 5e mandat à Paris
— TSA Algérie (@TSAlgerie) 10 mars 2019
[Photo : TSA ]
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L'homme d'affaires Rachid Nekkaz, jugé inéligible par le Conseil constitutionnel algérien à cause de son ancienne double nationalité franco-algérienne et une résidence en Algérie inférieure à dix ans, était également présent.
VIDÉO - Impressionnant mouvement de foule de plusieurs centaines de personnes quand @Rachid_Nekkaz arrive au rassemblement contre #Bouteflika.
— Clément Lanot (@ClementLanot) 10 mars 2019
Il a été exfiltré par les Gendarmes Mobiles. pic.twitter.com/ZqIDPXowGd
«On attend un grand changement qui puisse répondre à l’espérance de tout un peuple. On ne veut pas d’un Etat mafieux, on ne veut pas d’un Etat islamiste, on veut juste un Etat de droit», explique au micro de RT France Walid, un manifestant qui a pris part au rassemblement.
Il va y avoir un changement
«L’Algérie est un pays très jeune, très riche. [Ce pays] a des gisements de gaz et de pétrole mais sa grande force, c’est sa jeunesse», ajoute-t-il, tout en affirmant que l’Algérie «va finir par relever la tête car [elle] a tout le potentiel nécessaire». «Il va y avoir un changement», assure un autre manifestant, qui rappelle que les protestataires souhaitent le départ non seulement du dirigeant algérien mais également du «système» politique.
En France, d’autres rassemblements similaires ont été également organisés le même jour dans différentes villes où vit une forte communauté algérienne comme Bordeaux, Lille et Marseille. Depuis l’officialisation de la candidature du chef de l'Etat algérien à l'élection présidentielle à la mi-février, les mouvements de protestation, dans leur grande majorité pacifiques, se sont multipliés en Algérie. Le 8 mars, des centaines de milliers de manifestants ont à nouveau battu le pavé à travers le pays.