«Pouvoir assassin !» : manifestation à Paris contre un cinquième mandat de Bouteflika (VIDEOS)
Après une première mobilisation la semaine dernière, des centaines d’Algériens se sont de nouveau rassemblés place de la République à Paris pour protester contre un cinquième mandat du chef de l’Etat algérien à la tête du pays.
Aux cris de «pouvoir assassin !», «FLN dégage !» ou encore «Algérie libre et démocratique !», plusieurs centaines de manifestants ont organisé un nouveau rassemblement contre un cinquième mandat présidentiel d’Abdelaziz Bouteflika, ce 24 février au niveau de la place de la République à Paris. Le 17 février, un rassemblement similaire avait eu lieu.
"Pouvoir assassin" crient les manifestants #Bouteflika#5emandat#Parispic.twitter.com/wAAKfcWcdW
— Malik Acher (@MalikAcher_RTFr) 24 février 2019
Les manifestants ont notamment vertement critiqué plusieurs responsables politiques comme le frère du président algérien, Saïd, le Premier ministre Ahmed Ouyahia et le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah.
Rassemblement contre un 5e mandat de #Bouteflika
— Malik Acher (@MalikAcher_RTFr) 24 février 2019
"Ni Bouteflika ni Saïd (prénom de l'un des frères du président algérien)" Les manifestants donnent de la voix. pic.twitter.com/3f0GZj4a9W
Parmi les protestataires figuraient plusieurs représentants d’associations et de formations politiques algériennes. «Cette menace, c’est ce régime corrompu, ce régime autoritariste et incompétent, qui veut nous imposer humiliations sur humiliations avec ce cinquième mandat de la honte qui plus est pour un homme malade et inexistant, pour que sa clique continue à régenter le pays et à dilapider ses richesses en imposant au peuple une chape de plomb, la misère économique et sociale et la répression des libertés», a lancé Zoheir Rouiss, membre du mouvement Mouwatana (Citoyenneté) qui réunit des militants politiques et des personnalités de la société civile.
Au micro de RT France, Redouane Lahmer, représentant en France du parti de l’union pour le changement (UCP), est également sans concession face à la situation politique actuelle : «Il faut rompre avec ce système, ce clientélisme et cette corruption. Aujourd’hui, nous devons reconstruire le pays sur de nouvelles bases. Nous devons instaurer un Etat de droit et construire une économie moderne et forte», a-t-il plaidé.
Plus tôt, en début d’après-midi, plusieurs centaines de manifestants avaient également battu le pavé à Alger, où toute manifestation est pourtant officiellement interdite depuis 2001.
Depuis l’officialisation de la candidature du chef de l'Etat algérien à l'élection présidentielle, les mouvements de protestation se sont multipliés à travers le pays. Le 22 février, des milliers de manifestants ont battu le pavé à travers le pays. Des manifestations qui, dans leur grande majorité, se sont déroulées dans le calme.