«Bonjour Madame !» : Macron poursuit le grand débat en banlieue, à Courcouronnes (VIDEOS)
Emmanuel Macron était à Courcouronnes ce 4 février, pour tenter d'associer les banlieues au Grand débat national, présenté comme répondant aux revendications des Gilets jaunes, mouvement parti majoritairement de la France rurale et périurbaine.
Après la Normandie et la Drôme, Emmanuel Macron a poursuivi sa tournée dans le cadre du Grand débat national. Ce 4 février, le président de la République était sur le terrain, à Evry-Courcouronnes, pour y rencontrer de nouveaux des élus, invités à s'exprimer sur les problèmes de leurs administrés en banlieue.
Sous l'œil des caméras et capté par les micro perches, Emmanuel Macron a été interpellé par des habitants aux fenêtres. «On a besoin de vous, Monsieur Macron. Nos enfants ont besoin de vous», lance une femme depuis son appartement au deuxième étage. «On sera là», répond l'intéressé. Et la mère de famille de poursuivre : «La scolarité à l'école, c'est catastrophique [...] tous les jours il manque des professeurs.»
«On est d'accord. C'est pour ça qu'on réduit le nombre d'enfants par classe», répond le président face au constat, avant de couper court et de lancer à une autre habitante : «Bonjour Madame !»
Un extrait vidéo qui a été relayé quelques instants plus tard sur le compte Twitter de l'Elysée.
Le débat avant le débat ! pic.twitter.com/cNBl2z2bku
— Élysée (@Elysee) 4 février 2019
Pour ce débat public à Evry-Courcouronnes, ont été conviés des maires et des parlementaires d'Ile-de-France qui ont sur leur territoire des quartiers prioritaires de la politique de la ville, l'une de ces 1 500 zones urbaines défavorisées qui font l'objet de politiques d'aide spécifiques, de la part de l'Etat.
300 maires et quelques Gilets jaunes
Dans la salle municipale qui réunissait 300 maires, responsables d'associations et citoyens engagés, les intervenants se sont succédés pendant une heure et demie pour protester contre la suppression des contrats aidés, qui a fragilisé les associations, les fusions forcées de communes ou encore le manque persistant de logements, selon la description donnée par l'AFP. Tous ont réclamé le maintien des services publics et plusieurs ont regretté l'enterrement du plan Borloo pour les banlieues.
Quelques dizaines de Gilets jaunes ont également fait le déplacement pour marquer leur présence, alors qu'Emmanuel Macron s'était donné pour but d'associer les banlieues au Grand débat national entamé à Grand-Bourgtheroulde, dans le département de l'Eure, le 15 janvier dernier. «Police partout, justice nulle part», a scandé un petit groupe de manifestants, tenus à distance par des barrières et des fourgons des forces de l'ordre.
Avant l’arrivée de Macron à courcouronnes pic.twitter.com/UjG6gpGYta
— Ebibi (@Maillloche) 4 février 2019
A Valence le 24 janvier, lors de la dernière occurrence de la contribution d'Emmanuel Macron au Grand débat, un imposant dispositif policier avait été mis en place pour empêcher des Gilets jaunes de s'approcher du président de la République.