Le Conseil d'Etat refuse de suspendre l'usage du LBD
La plus haute juridiction de l'ordre administratif a estimé que l'usage des lanceurs de balles de défense lors des manifestations était un moyen «nécessaire de permettre aux forces de l’ordre» d'exercer leur mission.
Le Conseil d'Etat a rejeté ce 1er février les demandes de suspension de l'usage du lanceur de balles de défense (LBD) dans les prochaines manifestations de Gilets jaunes, estimant que le risque de violences rendait «nécessaire de permettre aux forces de l’ordre de recourir à ces armes».
En pleine polémique sur les «violences policières», la CGT et la Ligue des droits de l'homme (LDH) avaient tenté deux jours plus tôt lors d'une audience tenue en urgence de convaincre les juges administratifs d'interdire cette arme selon eux «dangereuse», à l'origine de nombreuses blessures graves et utilisée plus de 9 200 fois depuis le début du mouvement de contestation sociale.
Interrogé le 28 janvier lors d'un point presse sur l'utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD) et des grenades de désencerclement, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nunez, avait estimé que les forces de l'ordre faisaient un usage «proportionné» de ces «armes intermédiaires».