Grâce à France 4, apprenez à vos enfants à détester Poutine et à se méfier de RT France !

Grâce à France 4, apprenez à vos enfants à détester Poutine et à se méfier de RT France !© Capture d'écran de France 4
France 4 tente de démontrer, avec des photos, que Vladimir Poutine veut contrôler son image. Mais n'est-ce pas le cas de chaque politique ?
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La chaîne de télévision publique a souhaité, avec une émission destinée à la jeunesse, traiter le sujet de la liberté de la presse et des fake news en Russie. L'occasion était trop belle pour France 4 qui en a profité pour tacler ludiquement RT.

Eduquer les adolescents par les jeux, cela paraît innocent au premier abord. Sauf que la chaîne publique France 4 et son animateur Thomas Sotto ont décidé le 19 janvier d'utiliser une émission destinée à la jeunesse pour propager quelques idées reçues sur la Russie et le média RT France. «A travers un escape game pédagogique, quatre adolescents de 11 à 15 ans plongent dans la fabrique de l'information en éprouvant ses ressorts, ses pièges, ses codes et ses outils», présente de manière légère Escape news, titre du programme sur France 4.

«Les aventures de Vladimir Poutine c'est un peu comme le livre des aventures de Martine»,introduit Thomas Sotto en diffusant de nombreuses photos de Vladimir Poutine à la chasse, sur un cheval ou dans un sous-marin. «Le président russe aime bien jouer les gros durs», poursuit le présentateur.

Si la présentation peut faire sourire, le ton enfantin et candide de Thomas Sotto est utilisé pour faire passer certains messages. Revenant sur le passé de Vladimir Poutine dans les services secrets du KGB, Thomas Sotto fait une transition qui laisse peu de place au doute : «C'est sans doute là-bas [au KGB], qu'il a appris qu'on pouvait manipuler l'information.»

Usant aussi du conditionnel, Thomas Sotto aime le sophisme : «Certains disent que la Russie de Vladimir Poutine serait devenue une gigantesque usine à fausses infos.» L'objectif de l'émission semble clair : faire comprendre aux jeunes et aux téléspectateurs que le «certains disent» et «le serait devenue» sont de trop. La Russie est une gigantesque usine à fausses infos... Petit à petit, l'émission parviendra à confirmer cette conclusion.

D'ailleurs pour parler des fausses informations ou du manque de liberté de la presse, les créateurs de l'émission n'ont pas inventé un pays, pouvant éventuellement permettre aux téléspectateurs de se questionner sur ces problématiques pour l'ensemble des pays. Non. Escape news choisit un pays existant, la Russie, pays qui serait donc le diable mondial du journalisme ?

Lors du premier jeu avec les adolescents participants, l'émission présente une caricature de Vladimir Poutine sur un drapeau arc-en-ciel, approprié par la communauté LGBT. Cette photo a été interdite par le ministère de la justice russe car jugée extrémiste.

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Pendant 30 minutes, France 4 a présenté la Russie sous un aspect uniquement négatif.

Pour Thomas Sotto cette image a été interdite parce que Vladimir Poutine «a été maquillé de manière extravagante et parce qu'il y a ce drapeau arc-en-ciel». Vladimir Poutine n'a pas «du tout eu envie d'être associé» à l'homosexualité, renchérit Thomas Sotto. «En fait, le Kremlin à Moscou, le pouvoir, ne publie que des photos qui sont valorisantes de Vladimir Poutine», ajoute Thomas Sotto. Il oublie de dire que, tant à la Maison Blanche qu'à l'Elysée, les images présidentielles sont elles aussi contrôlées pour les besoins de la communication. D'ailleurs, la presse française aide parfois directement ou indirectement la communication politique. Par exemple en 2013, l'Agence France Presse n'a pas hésité à supprimer une photo de sa base de donnée, alors que celle-ci s'avérait peu flatteuse pour le président de l'époque François Hollande.

RT France pris pour cible

Dans un deuxième jeu, Thomas Sotto propose de comparer le traitement de l'information de deux médias différents, Le Monde et RT France, que l'animateur nomme Russia Today France. Il est ici sous-entendu que Le Monde est défini comme un média de référence, RT France comme le média de Russie. Précisons que si RT France a effectivement un financement russe – le média ne s'en étant jamais caché – la rédaction de RT France travaille non pas en Russie, comme cela pourrait être perçu à la vue de l'émission, mais à Boulogne-Billancourt en France et est donc soumise aux règlementations françaises.

Grâce à France 4, apprenez à vos enfants à détester Poutine et à se méfier de RT France !© Capture d'écran de France 4
France 4 a essayé d'expliquer à sa manière la différence de point de vue entre un article du Monde et de RT France.

«Pourquoi ces deux articles ne racontent-ils pas tout à fait la même chose ?», questionne Thomas Sotto à propos de manifestations en Russie le 5 mai dernier, organisées par l'opposition. Un jeune répond : «Il y a un article de Russie, directement contrôlé par Poutine alors que l'autre c'est Le Monde et Le Monde n'est pas du tout contrôlé par Poutine.» Thomas Sotto semble acquiescer. Tout est dit par les jeunes qui ne font que conforter cet état de fait. RT France serait donc l'antithèse du journalisme ?

«Il faut nuancer un peu», tempère tout de même Thomas Sotto. «Russia Today ne dit pas forcément n'importe quoi, ce n'est pas aussi simple que cela», concède-t-il. Presque à regret ? Cela serait tellement plus simple que RT soit torpillé de sanctions pour fausses nouvelles. C'est ballot, RT France n'a jamais été condamné une seule fois pour avoir écrit une fake news.

«Ce qui est vrai en revanche, c'est que Russia Today est financé par le gouvernement russe», ajoute Thomas Sotto qui s'est ensuite lancé dans une attaque gratuite : «Poutine dit : "On doit dire du bien du gouvernement."» RT France aux ordres du Kremlin, France 4 aux ordres d'Emmanuel Macron ?

A la fin de l'émission, Thomas Sotto propose aux adolescents de créer un faux-compte Twitter de Vladimir Poutine avec un premier tweet : «I love fake news.»

«C'est pas mal ça», complète Thomas Sotto avec le sourire. La fin de l'émission sera la mise au jour d'usines à trolls et de fabriques à fausses informations en Russie. Des usines à trolls qui auraient sans détour tenté «d'influencer et de manipuler l'opinion publique pour faire changer les votes comme en 2016 pendant la campagne présidentielle américaine», qui avait vu la victoire surprise de Donald Trump sur Hillary Clinton. Si aucune preuve n'a encore été révélée sur une éventuelle manipulation des électeurs américains, France 4 est catégorique : les usines à trolls russes ont fonctionné. Donald Trump peut les remercier, les Américains pro-Trump ont tous été influencés, ceux d'Hillary Clinton non. Le conditionnel du début de l'émission n'a définitivement plus sa place. France 4 n'aurait-il pas inventé une nouvelle manière de manipuler ludiquement les masses ?

Lire aussi : Il y a un an, Emmanuel Macron présentait ses vœux à la presse et annonçait la loi anti-fake news

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