Patrons reçus par Macron à Versailles le jour de la mort de Louis XVI : des politiques réagissent
Ce 21 janvier, le chef de l'Etat reçoit 150 patrons de multinationales à Versailles, dans cadre du sommet «Choose France». La date de l'événement, qui correspond à l'anniversaire de la mort du roi Louis XVI, n'est pas passée inaperçue sur Twitter.
A défaut de se rendre au forum de Davos, Emmanuel Macron reçoit ce 21 janvier, à Versailles, 150 patrons étrangers auprès desquels il compte «faire de la pédagogie» pour expliquer les réformes menées par la France.
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S'il intervient en pleine crise des Gilets jaunes, l'événement est également organisé 226 ans, jour pour jour, après l'exécution par décapitation du roi Louis XVI sur la place de la Révolution. Une date symbolique qui n'a pas manqué de faire réagir quelques personnalités de la classe politique, à gauche comme à droite.
#Macron rencontre 150 #patrons au château de #Versailles, #CGT et #GiletsJaunes se mobilisent#France#politique#economie
— RT France (@RTenfrancais) 21 janvier 2019
➡️ https://t.co/1Q1PNAw09Ipic.twitter.com/40U9DNRnp8
«D'une royauté à l'autre», «l'indécence»...
«D'une royauté à l'autre... Le jour de l'anniversaire de la mort du Roi, Macron invite en grande pompe des patrons au château de Versailles» a ainsi commenté le Parti communiste français (PCF) sur son compte Twitter.
D'une royauté à l'autre... Le jour de l'anniversaire de la mort du Roi, Macron invite en grande pompe des patrons au château de Versailles.. https://t.co/Wraoxyj8kc
— PCF (@PCF) 21 janvier 2019
«C'est ce qui s'appelle bien maîtriser son calendrier» a pour sa part ironisé la sénatrice écologiste Esther Benbassa.
👑 21/01. @EmmanuelMacron reçoit 150 grands patrons à Versailles. C'est ce qui s'appelle faire simple. Il les reçoit là le jour anniversaire de l'exécution de Louis XVI. C'est ce qui s'appelle bien maîtriser son calendrier. 😉
— Esther Benbassa (@EstherBenbassa) 21 janvier 2019
Président du parti identitaire et souverainiste SIEL, Karim Ouchikh s'est quant à lui indigné de «l'indécence» du choix présidentiel de «faire du "business" avec des patrons étrangers en les invitant à Versailles, le jour anniversaire de la mort de Louis XVI...».
Quel est le comble de l’indécence ?
— Karim Ouchikh (@OuchikhKarim) 21 janvier 2019
Faire du "business" avec des patrons étrangers en les invitant à Versailles, le jour anniversaire de la mort de Louis XVI... https://t.co/Z2MqYkInJV
Clin d’œil à l'événement de la révolution, ou simple coïncidence ? Quoi qu'il en soit, pour leur part, Alexis Corbière et Juan Branco, deux figures de la France insoumise, participent ce même jour à l'événement «Gilets jaunes & tête de veau», dont l'affiche précise : «à la mémoire de celle du roi». De fait, la tête de veau est au menu d'un repas traditionnel organisé tous les 21 janvier par des anti-royalistes.
❗️CE SOIR : GILETS JAUNES ET TÊTE DE VEAU ❗️
— Là-bas si j'y suis (@LabasOfficiel) 21 janvier 2019
RDV dès 19h au Lieu-dit pour célébrer l'anniversaire de Là-bas et commémorer le jour où le peuple sépara la tête du roi Louis XVI du reste de son corps. Avec :
- @anatolium
- @alexiscorbiere
- Angelo Debarre Quartet 🎸
**GRATUIT** pic.twitter.com/kOisfOJZrs
Outre l'allusion directe à l'événement de ce 21 janvier, certains n'ont pas hésité à comparer le président de la République au dernier roi de France. A l'image de l'ex-insoumis Djordje Kuzmanovic qui, le 15 janvier, mettait en parallèle le Grand débat national demandé par Emmanuel Macron avec les Etats généraux convoqués en 1789 par Louis XVI.
15 janvier 2019, lancement du #GrandDébat.
— Djordje Kuzmanovic (@Vukuzman) 15 janvier 2019
Le 5 mai 1789, #LouisXVI convoquait les Etats généraux pour trouver une solution à la crise financière.
Si l'objectif de #Macron est comme celui du roi de ne rien changer, comme cela semble être le cas, ça finira de la même manière. pic.twitter.com/TVaTaLTVog
La comparaison entre le contexte politique actuel et l'Ancien régime a également été reprise dans le monde médiatique.
De fait, commentant la lettre d'Emmanuel Macron adressée aux Français le 13 janvier, l'émission Quotidien revenait par exemple sur ceux qui par le passé, avaient déjà adopté un tel format «pour s’adresser aux Français dans des conditions de grande fragilité», évoquant, entre autres, une lettre de Louis XVI écrite en 1791.
Emmanuel Macron n’est pas le premier à choisir le format de lettre pour s’adresser aux Français dans des conditions de grande fragilité.
— Quotidien (@Qofficiel) 14 janvier 2019
Un roi, un empereur et deux autres présidents l’ont fait avant lui… 👇@LiliaHassaine#LettreMacron#Quotidienpic.twitter.com/DyCmo6u95J
Le 20 janvier, Le Parisien abordait lui aussi le thème, à travers un article intitulé «Grand débat : quand Louis XVI demandait à ses "fidèles sujets" leurs doléances».
Grand débat : quand Louis XVI demandait à ses «fidèles sujets» leurs doléances https://t.co/przCitpGWZ
— Le Parisien (@le_Parisien) 20 janvier 2019