François Ruffin assure que les services secrets veulent le poursuivre pour «sédition»
Dans une vidéo postée le 8 décembre au matin, le député de La France insoumise de la Somme s'inquiète des intimidations contre les Gilets jaunes. Il s'estime également être la cible de la DGSI qui monterait actuellement un dossier contre lui.
«Je mènerais de manière clandestine un complot contre l'Etat», s'étonne François Ruffin dans une vidéo publiée le 8 décembre au matin, à bord d'une voiture stationnée dans un garage, à proximité d'Amiens.
François Ruffin s'est ainsi inquiété d'une information dont il dit avoir eu connaissance le 7 décembre au soir : «La DGSI [Direction générale de la Sécurité intérieure] monte un dossier sur moi pour sédition.» Dans la vidéo, il atteste pourtant que le risque qu'il fasse «des trucs de manière clandestine» est impossible. «Je suis infoutu de faire cela !», s'exclame-t-il en confessant qu'il agissait en permanence à visage découvert.
«Je mène aucun complot contre l'Etat», poursuit-il en précisant qu'«apparemment c'est très rare que les services de renseignement montent des dossiers contre des élus de la République».
Mais cela ne le surprend guère après réflexion. «C'était prévu dans le scénario [...] La caste, pour maintenir ses privilèges, est conduite à mettre la démocratie de côté et à aller vers un resserrement autoritaire», argumente-t-il. Cette caste, selon le député de la Somme, c'est l'oligarchie, qui mènerait la bataille contre la démocratie. L'élu s'en prend d'ailleurs à Emmanuel Macron : «Derrière le visage poupin d'Emmanuel Macron, il y a une matraque.»
Au début de sa tribune, François Ruffin a énuméré plusieurs faits prouvant que «toutes les armes d'intimidation sont mises en route» par la caste : «Il y a Eric Drouet [une des figures des Gilets jaunes] qui est "policièrement" intimidé jusque chez lui. Sa femme également. Il y a les blindés qui sont maintenant dans Paris. Il y a les étudiants et les lycéens qui se font grièvement blesser, mettre à genoux. On a même un député, Nicolas Dupont-Aignan, qui se fait poursuivre par le ministre de l'Intérieur lui-même.»