France

Fin de la mobilisation des Gilets jaunes : 1 723 interpellations, 1 220 gardes à vue (EN CONTINU)

L'Acte 4 de la mobilisation des Gilets jaunes a eu lieu le 8 décembre. Après les violences du week-end précédent, d'importants moyens de sécurité ont été déployés, notamment dans la capitale.

Dimanche 9 décembre

D'après un nouveau décompte du ministère de l'Intérieur, diffusé ce 9 décembre, 1 723 personnes ont été interpellées lors de la mobilisation des Gilets jaunes du 8 décembre, et 1 220 individus ont été placés en garde à vue.

Quelque 136 000 personnes ont participé à cette nouvelle journée de mobilisation, soit le même nombre que le 1er décembre, selon le ministère.

Samedi 8 décembre

Selon un nouveau décompte établi par l'AP-HP à 20h, 126 personnes ont été accueillies ce 8 décembre dans les hôpitaux de la capitale et de sa banlieue. Près de 40% de ces blessés avaient quitté les services d'urgence dans la soirée, a précisé à l'AFP le service de presse de l'AP-HP.

Selon le ministère de l'Intérieur, à 18 heures le 8 décembre, près de 125 000 manifestants, dont 10 000 à Paris, ont été mobilisés. Il y a eu 1 385 interpellations partout en France, dont 975 gardes à vue.

D'après Le Figaro, qui a obtenu confirmation de l'Elysée, Emmanuel Macron devrait s'exprimer en début de semaine prochaine. 

Selon notre reporter sur place, les Champs-Elysées ont désormais été évacués par les forces de l'ordre. 

Selon un bilan de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) à 17h, une soixantaine de personnes ont été accueillies ce 8 décembre dans les hôpitaux parisiens pour des blessures, majoritairement sans gravité.

«Reconnaissance, admiration et soutien», a tweeté le Premier ministre Edouard Philippe, en soutien aux forces de l'ordre. 

Un journaliste de RT France fait état de la situation sur les Champs-Elysées, où les Gilets jaunes avancent vers les force de l’ordre qui répliquent par des tirs de gaz lacrymogènes.

Selon la préfecture de police, 737 interpellations avaient eu lieu à Paris à 17h15.

Une agence CIC a été saccagée par des casseurs dans le quartier Saint-Lazare à Paris.

Postés derrière l'immense barricade qu'ils ont érigée en plein centre ville, les manifestants font toujours face aux forces de l'ordre à Toulouse.

L'important dispositif policier tient pour l'instant sa position et n'a pas tenté de dégager le passage.

Une agence de l'assurance Allianz a été vandalisée à Toulouse.

La manifestation de plusieurs milliers de Gilets jaunes à Lyon a été marquée par de violentes échauffourées entre groupes armés de bouteilles et fumigènes lancés contre les forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes.

Aux cris de «Macron démission», «Macron rends le pognon», le cortège avait défilé dans un calme relatif dans la Presqu'île, au centre de la ville, entre Rhône et Saône, en début d'après-midi. Arrêtés quelques minutes devant l'Hôtel de Ville, les manifestants ont entonné : «On n'entend plus chanter Gérard Collomb», maire de la ville et ancien ministre de l'Intérieur.

Puis la tension est rapidement montée quand les manifestants ont voulu se diriger vers la préfecture sur la rive opposée du fleuve. Neuf interpellations avaient eu lieu vers 16h, «un nombre appelé à évoluer», selon la préfecture.

Près du pont de la Guillotière, dans le VIIe arrondissement, des troubles ont éclaté pendant près de deux heures entre manifestants et forces de l'ordre qui répliquaient avec des gaz lacrymogènes aux jets de projectiles de petits groupes. Plusieurs centaines de Gilets jaunes ont ensuite retraversé le Rhône vers 16h30 pour se rendre place Bellecour, au cœur du centre-ville, où des heurts violents ont à nouveau éclaté entre manifestants très remontés et forces de l'ordre, à deux pas de la principale artère commerçante de la ville, où les Lyonnais continuaient de faire leurs courses de Noël, au milieu des gaz lacrymogènes.

A Nantes, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants.

Les tirs de gaz lacrymogènes se poursuivent à Paris aux abords des Champs-Elysées.

Sur l'avenue elle-même, les forces de l'ordre ont chargé les manifestants.

La situation est toujours très tendue à Toulouse, notamment dans le quartier de Saint-Cyprien, où les manifestants ont érigé une importante barricade.

Selon France bleu Occitanie, les visiteurs du musée des Abattoirs, qui se trouve à proximité, sont confinés à l'intérieur.

La gare Saint-Lazare à Paris a été fermée dans la confusion, laissant des dizaines de personnes coincées à l'intérieur.

La police est dépassée rue de Courcelles à Paris, selon un journaliste de RT.

Les pompiers ont pris en charge un blessé.

Un Gilet jaune qui se tenait face au forces de l'ordre, les bras écartés de façon pacifique, a été filmé en train de recevoir un tir dans le ventre de ce qui semble être un flashball.

Une épaisse fumée noire s'échappe d'un véhicule entre le boulevard de Courcelles et l’avenue de Wagram à Paris. Les pompiers sont sur place.

Des Gilets jaunes ont débordé les gendarmes qui tentaient de les empêcher de rejoindre un autre groupe à Toulouse.

Des heurts ont en outre éclaté entre forces de l'ordre et manifestants.

A l'heure actuelle, il y a eu près de 1 000 interpellations et plus de 720 gardes à vue en France, selon une source policière citée par l'AFP.

A Toulouse, la situation est également très tendue.

Les manifestants ont dressé une barricade, constituées de poubelles auxquelles ils ont mis le feu, au centre ville.

Des barricades ont été dressées par les manifestants aux abords des Champs-Elysées.

Les forces de l'ordre les démontent pour pouvoir progresser.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué la «violence disproportionnée», à ses yeux, des autorités françaises face aux manifestations de Gilets jaunes.

«Le désordre règne dans les rues de nombreux pays européens, à commencer par Paris. Les télévisions, les journaux regorgent d'images de voitures qui brûlent, de commerces pillés, de la riposte des plus violentes de la police contre les manifestants», a déclaré Recep Tayyip Erdogan.

La Turquie est «à la fois contre les scènes de chaos provoquées par les manifestants et contre la violence disproportionnée qui leur est opposée», a poursuivi le président turc lors d'un discours à Istanbul, ajoutant qu'il suivait la situation «avec préoccupation».

Les manifestations sont largement couvertes par les médias turcs, qui ont notamment diffusé en boucle ces derniers jours des images montrant des lycéens agenouillés et mains sur la tête après avoir été interpellés à Mantes-la-Jolie, près de Paris.

«Ah ! Voyez un peu ce que font les policiers de ceux qui critiquaient nos policiers», a raillé le président Erdogan, jugeant que l'Europe avait «échoué sur les plans de la démocratie, des droits de l'homme et des libertés».

«Vous avez oublié vos couilles chez votre mère !», des Gilets jaunes se sont clairement dissociés d'un groupe de casseurs qui vandalisaient un magasin à Paris.

Une trentaine de Gilets jaunes s'est rendue en criant et en chantant devant le domicile de Jean Terlier, député de La République en marche du Tarn à Lavaur.

«Je suis allé les voir et nous avons parlé pendant une demi-heure. Je leur ai dit que ma permanence était ouverte et que je ne comprenais pas ce qu'ils faisaient. Certains d'entre eux en ont convenu», a déclaré l'élu, cité par France Info. «J'ai des enfants en bas âge. Mon fils de 9 ans a été traumatisé par tout ce qui se passait. Au niveau personnel, ce n'est pas forcément simple», a-t-il confié.

Deux photographes du Parisien ont été blessés, l’un à la nuque et l’autre au genou, touchés par des tirs de flash-ball sur les Champs-Elysées.

«J’étais sonné et je me suis retrouvé par terre, je pensais avoir pris un pavé», a témoigné l'un d'eux, qui a perdu connaissance au sol. «Le flic m’a dit "excusez-moi, je visais quelqu’un d’autre"», a-t-il confié au Parisien.

Des scènes de guerilla urbaine ont lieu aux abords des Champs-Elysées où plusieurs véhicules sont en feu.

Selon la préfecture, les forces de l'ordre ont procédé à 615 interpellations jusqu'à maintenant. 508 personnes ont été placées en garde à vue.

Selon nos confrères de Paris Match, des Gilets jaunes ont tenté d'arrêter un groupe de casseurs qui s'en prenaient à un magasin de golf.

Selon Le Figaro, une trentaine de personnes ont été blessées dans la capitale. Parmi celles-ci, trois blessés font partie des forces de l'ordre.

L'un des reporters de RT France a filmé l'intervention des pompiers venant en aide à un Gilet jaune blessé.

D'après nos équipes sur le terrain, le face-à-face est tendu, rue Newton dans le XVIe arrondissement de Paris.

Sur le boulevard Haussmann, des magasins sont également pris pour cible.

La situation se dégrade également avenue de Friedland, à proximité des Champs-Elysées. Des boutiques ont été attaquées. Des départs de feu sont également signalés.

D'après Le Figaro, des enseignes ont été prises à partie sur l'avenue Marceau.

Les manifestants tentent toujours d'ériger de nouvelles barricades près du Drugstore. Celles-ci sont rapidement détruites par les forces de l'ordre.

La police a mal estimé certains tirs de gaz lacrymogène, qui ont atteint la gendarmerie.

Moquant l'arrivée de nouvelles forces de l'ordre, des Gilets jaunes reprennent la chanson d'André Bézu, A la queuleuleu.

Selon les nouveaux chiffres du ministère de l'Intérieur, il y a eu 598 interpellations depuis le début de la journée à Paris.
Parmi les personnes arrêtées, 475 ont été placées en garde à vue

Des Gilets jaunes belges sont aux abords du Parlement européen à Bruxelles.

La cavalerie est intervenue pour disperser les manifestants.

Des Gilets jaunes scandent : «CRS avec nous !»

Certains essaient d'ailleurs de convaincre les forces de l'ordre : «Vous avez les mêmes masques que nous !»

Des casseurs ont vandalisé la vitrine d'une boutique Orange sur les Champs-Elysées.

Des incidents émaillent le centre de Paris, où plusieurs barricades ont été élevées.

Des centains de Gilets jaunes semblent bloqués au croisement du boulevard de Sébastopol avec la rue de Rivoli.

La situation est tendue sur les Champs-Elysées, les forces de l'ordre usent de gaz lacrymogène.

Des images montrent des manifestants en train de suffoquer dans un nuage de gaz lacrymogènes.

La préfecture de police annonce que 581 personnes ont été interpellées à 13h30, soit un peu plus que le précédent chiffre donné à la mi-journée. 423 personnes ont été placées en garde à vue.

Vives tensions autour du Drugstore de Publicis sur les Champs-Elysées. Des manifestants, certains vêtus de Gilets jaunes, ont tenté d'incendier la façade du Drugstore Publicis situé en haut des Champs-Elysées à Paris

Des manifestants ont incendié des sapins qu'ils ont placés contre la façade dont plusieurs protections en bois ont été arrachées. Quelques-uns sont rentrés dans le Drugstore avant que les forces de l'ordre ne repoussent quelques dizaines de manifestants à l'aide de grenades lacrymogènes. Une jeune femme blessée à la tête a été évacuée, selon les constatations de journalistes de l'AFP.

La situation s'est subitement tendue sur les Champs-Elysées.

Les blindés de la gendarmerie passent à l’action avenue Marceau.

Des Gilets jaunes essaient de rejoindre les Grands boulevards.

Si la situation est parfois tendue entre Gilets jaunes et forces de l'ordre, on observe également des scènes plus apaisées dans Paris.

Des casseurs semblent se rassembler sur les Grands boulevards.

Des dégradations ont eu lieu sur les Grands boulevards. Les esprits s'échauffent.

Selon plusieurs sources, des milliers de manifestants sont bloqués près d'Opéra.

Durant une conférence de presse, Jean-Luc Mélenchon s'est réjoui de la façon dont la journée a commencé dans tout le pays. «Les campagnes d'intimidation et d'affolement n'ont pas empêché la mobilisation de se faire», s'est-il félicité.

 

Selon le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nunez, 31 000 Gilets jaunes manifestent en France. Les forces de l'ordre ont déjà procédé à 700 interpellations. Des chiffres qui sont sensiblement similaires à ceux du 1er décembre.

Des manifestants tentent d'ériger des barricades sur les Grands boulevards. Les forces de l'ordre usent de gaz lacrymogènes et du canon à eau.

Selon France bleu, la mairie de Genouillac, dans la Creuse, «a ouvert ses cahiers de doléances et a redécoré le portrait officiel d'Emmanuel Macron» en Gilet jaune.

Selon le média belge RTL Info, la situation dégénère avec 70 arrestations à Bruxelles.

Les Gilets jaunes étaient présents devant la préfecture du Puy-en-Velay. Ils se sont ensuite dispersés. Lors de la manifestation du 1er décembre, la préfecture avait été incendiée.

Le canon à eau est arrivé avenue Marceau. Dans le même temps, des centaines de Gilets jaunes tentent d’avancer vers l’Arc de Triomphe.

Selon l'AFP, deux mille Gilets jaunes défilent dans le calme à Marseille ce 8 décembre, depuis le Vieux Port vers la préfecture de région. Une dizaine d'ambulanciers ont également rejoint le mouvement avec leurs véhicules, gyrophares allumés.

La brigade cynophile est présente sur l’avenue Marceau, située à proximité des Champs-Elysées, à Paris.

Selon un sondage réalisé par Ifop-Atlantico, 41% des Français seraient prêts à voter pour une liste représentant le mouvement des Gilets jaunes aux élections européennes.

Selon les derniers chiffres avancés par France Info, la mobilisation a donné lieu à 548 interpellations dans la capitale. 272 personnes ont en outre été placées en garde à vue.

Environ 70 personnes ont été arrêtées en amont d'une manifestation de Gilets jaunes à Bruxelles, où le quartier des institutions européennes a été entièrement bouclé, a-t-on appris auprès de la police locale.

«On compte environ 70 arrestations suite aux contrôles qu'on fait de manière préventive», a expliqué à l'AFP Ilse Van De Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles.

Quelques dizaines de personnes étaient rassemblées en fin de matinée dans deux endroits de la capitale belge, Arts-Lois et Porte de Namur, mais aucune violence n'avait été constatée.

Un des leaders des Gilets jaunes de Grenoble, Julien Terrier, a été interpellé au motif qu'il serait l'organisateur de la manifestation non autorisée qui se déroule dans la ville, a-t-on appris auprès de la préfecture de l'Isère.

Une quinzaine de personnes ont été interpellées depuis le début de la matinée à Grenoble, où la situation est tendue, a-t-on ajouté de même source.

Contre les 11 vaccins obligatoires, pour un «référendum d'initiative populaire», sont quelques revendications que l'on trouve parmi celles des Gilets jaunes.

Des Gilets jaunes se sont mis à genoux Porte Maillot à Paris, en référence à l'arrestation de lycéens à Mantes-la-Jolie le 6 décembre qui avait suscité un fort émoi dans le pays.

Un journaliste de RT France a constaté que le dispositif des forces de l'ordre mis en place autour des Champs-Elysées bloque notamment la rue Tilsit.

La situation se tend aux abords des Champs-Elysées.

Les forces de l'ordre ont procédé à 481 interpellations à Paris et ont placé 211 personnes en garde à vue, a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe, qui se trouve actuellement au ministère de l'Intérieur.

Il en a profité pour «remercier tous ceux qui ont appelé au calme, pour faire en sorte que les Français qui veulent exprimer leurs revendications ne soient pas mélangés avec ceux qui souhaitent casser et en découdre avec les forces de l'ordre». Le Premier ministre a encore appelé à «poursuivre le dialogue» qui s'est engagé cette semaine avec les représentants des Gilets jaunes.

Des Gilets jaunes entonnent la Marseillaise face aux forces de l'ordre.

Les forces de l'ordre sont intervenues pour débloquer le périphérique parisien où se trouvaient des Gilets jaunes.

Les forces de l'ordre multiplient les appels à la dispersion et recourent aux gaz lacrymogènes pour faire reculer les Gilets jaunes.

354 interpellations ont eu lieu à Paris et 127 personnes ont été placées en garde à vue selon la préfecture de police.

Les forces de l'ordre ont procédé à un premier tir de gaz lacrymogènes près des Champs-Elysées.

La préfecture de police de Paris a annoncé que 343 personnes avaient été interpellées et 32 personnes placées en garde-à-vue. Un chiffre en permanente évolution depuis le début de la matinée.

Le Premier ministre Edouard Philippe s'est rendu à 10h au ministère de l'Intérieur, place Beauvau, a annoncé son entourage.

Le chef du gouvernement doit «faire un premier point de situation avec le ministre [de l'Intérieur], le préfet de police et l’ensemble des préfets de zone de défense», indique Matignon.

La manifestation se tient pour l'instant dans le calme sur les Champs-Elysées.

La préfecture de police de Paris a déjà fait état de 320 interpellations, selon Le Figaro.

«Je trouve ça déguelasse», un Gilet jaune explique être venu pour protester contre la situation dans laquelle se trouvent ses proches, artisans ou encore retraités.

Le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête après la divulgation sur internet d'un document de la préfecture de police détaillant le dispositif de sécurité prévu dans la capitale pour la journée de manifestations des Gilets jaunes. Ce document, censé rester confidentiel, a commencé à circuler sur internet, notamment sur le forum anonyme «4Chan».

Les Gilets jaunes avancent sur les Champs-Elysées en direction d'un barrage mis en place par les forces de l'ordre.

«Collabos !» : les journalistes installés en haut du drugstore Publicis près des Champs-Elysées se font huer par les Gilets jaunes.

En route vers les Champs-Elysées, des Gilets jaunes entonnent la Marseillaise.

Accompagné du préfet de police de Paris, Michel Delpuech, et du secrétaire d'Etat Laurent Nunez, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a rendu visite aux forces de l'ordre, près des Champs-Elysées.

278 interpellations ont été effectuées avant le début de la mobilisation, selon les derniers chiffres de la préfecture de police.

Des blindés de gendarmerie sont arrivés place de la Concorde et place de l'Etoile à Paris.

Les interpellations se poursuivent à Paris : la préfecture de police a annoncé que 177 personnes avaient été interpellées à 8h15. 

Un document qui émane de la Direction de la sécurité et de proximité de l’agglomération (DSPAP) de la préfecture de police de Paris a été mis en ligne sur le forum anonyme «4chan» dans la nuit du 7 au 8 décembre.

Le texte, qui présente toutes les caractéristiques officielles et fait référence à des sigles et hiérarques policiers précis, détaille le dispositif de sécurité prévu dans la capitale pour encadrer la mobilisation des Gilets jaunes. La liste des individus qui ont l'interdiction d'apparaître à Paris est également attachée en annexe.

121 personnes ont été interpellées en marge de la mobilisation des Gilets jaunes, a annoncé la préfecture de police.

Sur ces personnes, 65 l'ont été pour des vérifications d'identité et 32 ont été placées en garde à vue de façon préventive pour avoir violé les règles concernant la «participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou dégradation de biens», selon la préfecture de police.

32 personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue quelques heures avant le début de la mobilisation des Gilets jaunes, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.

Ce sont principalement des gens venus de région, âgés d'une trentaine d'années sur lesquels ont été retrouvés des masques, des frondes, des marteaux ou des pavés qui ont été arrêtés de façon préventive pour avoir enfreint les règles liées à l'appartenance à un «groupement en vue de commettre violences et dégradations», selon BFMTV.

Le dispositif policier se met en place aux abords de l'Arc de Triomphe.

Dans la nuit du 7 au 8 décembre de nombreux commerces sur l'avenue des Champs-Elysées ont choisi de se protéger avant la manifestation des Gilets jaunes.

L'Hexagone sera à nouveau sous le feu des projecteurs du monde entier ce 8 décembre avec un quatrième samedi de mobilisation à l'appel du mouvement des Gilets jaunes. Tout le pays est en alerte rouge et Paris a commencé à se barricader dès le 7 décembre. Commerces fermés, spectacles annulés, matches reportés : partout, des dispositions exceptionnelles sont prises.

Très redoutée par le gouvernement qui a reculé durant la semaine en annonçant l'annulation pure et simple de l'augmentation des taxes sur le carburant en 2019, le 5 décembre, cette journée est également déterminante du côté des Gilets jaunes. 

La stratégie de maintien de l'ordre qui sera mise en place ce 8 décembre sera déterminante. Et les autorités seront jugées sur pièce. Plusieurs sources policières ont fait part de leurs grandes inquiétudes à RT France, allant jusqu'à redouter des morts pour l'acte 4.

La mobilisation annoncée des forces de sécurité implique la totalité des effectifs de police. Le Premier ministre a annoncé que 8 000 membres des forces de l'ordre seraient déployés à Paris et 81 000 autres à travers le territoire français, tous corps confondus.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a confirmé le 7 décembre un dispositif sécuritaire «de grande envergure» axé sur plus de «mobilité» et de «réactivité» pour le lendemain. Il évoque «des éléments radicaux, des factieux qui vont à nouveau tenter de se mobiliser».

Dans une interview au Parisien, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux parle pour sa part d'«éléments politisés et radicalisés [qui] essaient d'instrumentaliser le mouvement» et veulement «renverser le pouvoir». Distinguant casseurs et manifestants, il invite les Gilets jaunes à ne pas se rendre à Paris le 8 décembre, après les scènes de guérilla urbaine du 1er, notamment aux abords de l'Arc de Triomphe

Les Gilets jaunes vont-ils conserver le soutien des Français ?

Côté Gilets jaunes, vu les alertes concernant les probables violences qui auront cours le 8 décembre, la mobilisation va-t-elle faiblir ? La décision du gouvernement de revenir sur la hausse des taxes sur le carburant ne sera en tout cas pas ce qui fera rentrer les Gilets jaunes chez eux. Les revendications des Gilets jaunes dépassent en effet très largement cette seule mesure et leurs rangs ont été grossis par des secteurs spécifiques comme  les ambulanciers, les agriculteurs, les lycéensles étudiants...

Dans les sondages, le soutien des Français aux Gilets jaunes, même s'il reste très fort, semble quelque peut s'éroder passant de près de 80% le 23 novembre, veille de la deuxième mobilisation, à 68% à 24 heures de l'acte 4, selon un sondage OpinionWay pour LCI publié le 7 décembre. Un chiffre qui reste toutefois stable par rapport à l'enquête de la semaine dernière.

L'autre enjeu pour les Gilets jaune au milieu de ce chaos annoncé est de continuer à être audibles. Volontairement horizontal, ce mouvement sans tête a jusque-là réussi la prouesse de récolter une approbation massive en faisant passer comme un seul homme le message de la souffrance d'une population à bout car en proie à une précarité toujours plus grande.

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