Gilets jaunes : l'exécutif multiplie les gestes et les appels au calme (EN CONTINU)
Le 5 décembre, l'Elysée a annoncé l'abandon de la hausse des taxes sur les carburants pour 2019. Ce 6 décembre, le Premier ministre Edouard Philippe s'exprime devant les sénateurs pour défendre son action, notamment sur la crise des Gilets jaunes.
Le Premier ministre Édouard Philippe a déclaré que plus de 89 000 membres des forces de l'ordre seraient mobilisés le 8 décembre en France, dont 8 000 à Paris, lors de la nouvelle journée de mobilisation des Gilets jaunes.
Une «douzaine de véhicules blindés» à roues de la gendarmerie (VBRG) seront par ailleurs utilisés à Paris, d'après le chef du gouvernement qui a évoqué un dispositif «exceptionnel».
#GiletsJaunes : la #gendarmerie déploiera une douzaine de véhicules blindés le #8décembre
— RT France (@RTenfrancais) 6 décembre 2018
➡️ https://t.co/jj4xi6t7UNpic.twitter.com/zN7bMrYeEuInvité du Journal de 20 heures de TF1, le Premier ministre Edouard Philippe a déclaré : «Nous avons entendu la colère des Français.» Il a ensuite ajouté : «[L'abandon de la hausse des taxes sur le carburant] est un geste d'apaisement.»
Une dizaine de musées parisiens ont annoncé qu'ils fermeraient leurs portes le 8 décembre, jour de manifestation des Gilets jaunes dans la capitale française.
La préfecture de police de Paris a de son côté appelé les commerçants du secteur des Champs-Élysées à «fermer [leurs] portes et accès» lors de cette quatrième grande journée de mobilisation, selon l'AFP.
Trop peu, trop tard ? Malgré ses annonces, l'#Elysée craint «une très grande #violence» le 8 décembre #GiletsJaunes
— RT France (@RTenfrancais) 6 décembre 2018
➡️https://t.co/ZYtFu3x9MBpic.twitter.com/W9YjBqPJPqEdouard Philippe a reconnu que les mesures annoncées par le gouvernement ne répondaient pas «à la totalité des demandes des Français».
Des «moyens exceptionnels» seront mobilisés ce 8 décembre en plus de 65 000 membres des forces de l'ordre, a annoncé le chef du gouvernement.
Edouard Philippe salue le «sang froid» des forces de l'ordre sous les applaudissement nourris des sénateurs. Il évoque également son «dégoût» devant les images du saccage de l'Arc de triomphe.
«Dans chacun des territoires que vous représentez, depuis trois semaines des groupes de Français ayant enfilé un gilet jaune organisent des barrages filtrants, ouvrent des péages, occupent des ronds-points», explique Edouard Philippe. Le Premier ministre poursuit : «Ces actions se déroulent en général dans le calme. Un calme qui contraste avec l’extrême violence que nous avons connue à Paris, Marseille ou Toulouse»
Le Premier ministre Edouard Philippe prend la parole devant les sénateurs, ce 6 décembre.
Cinq hommes ont été condamnés à des peines de 3 à 6 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Sarreguemines pour avoir caillassé des forces de l'ordre le 1er décembre à Saint-Avold (Moselle).
🔴 «Même combat que les #Giletsjaunes» : un syndicat de #police dépose un préavis de grève
— RT France (@RTenfrancais) December 5, 2018
➡️ https://t.co/vSrF50I8CDpic.twitter.com/oQ5pRfkxPdDes peines allant de 10 à 18 mois de prison ferme, assorties d'un mandat de dépôt, avaient été requises à l'encontre des cinq prévenus, âgés de 24 à 47 ans. Le procureur a dénoncé «un mouvement insurrectionnel à l'égard des forces de l'ordre».
Selon la préfecture de Haute-Garonne, 13 personnes ont été interpellées lors d'une manifestation de lycéens ce 5 décembre dans le centre de Toulouse. C'est la troisième journée consécutive de troubles dans cette ville.
«Rejoignons la colère contre #Macron» : les étudiants convergent avec les #Giletsjaunes
— RT France (@RTenfrancais) December 4, 2018
➡️ https://t.co/lagYq0QETipic.twitter.com/mGl8Udqvq8Les interpellations ont eu lieu à la suite de «dégradations de mobiliers urbains et de violences contre les forces de l’ordre» qui ont notamment essuyé des jets de projectiles, d'après la même source et selon un communiqué cité par l'AFP.
Après une troisième mobilisation nationale, entachée de violents débordements ? Le 2 décembre, le président Emmanuel Macron a demandé au Premier ministre de recevoir «les chefs de partis représentés au Parlement ainsi que des représentants des manifestants». Ce 5 décembre, après avoir annoncé une «évaluation» de la suppression de l'impôt sur la fortune (ISF), le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a transmis une demande d'Emmanuel Macron. Le président de la République a exhorté tous les partis de lancer un appel «clair et explicite au calme».
Lire aussi : Entre le gouvernement et les violences, les Gilets jaunes pris en étau