«Gilets jaunes» : que retenir de cette première journée de mobilisation ? (PHOTOS, VIDEOS)
Le ministère de l'Intérieur a annoncé la présence de 283 000 manifestants sur plus de 2 000 points de rassemblements. Avec un ancrage fort en province, le mouvement dit des «gilets jaunes» a réussi à faire parler de lui pour sa première mobilisation.
283 000 manifestants aux quatre coins de la France
La mobilisation des «gilets jaunes», contre la baisse du pouvoir d'achat et la hausse des taxes, a mobilisé des dizaines de milliers de Français ce 17 novembre. En début de soirée, le gouvernement, par l'intermédiaire du ministère de l'Intérieur, a annoncé 283 000 participants, avec plus de 2 000 rassemblements dans toute la France.
Les images en témoignent : que ce soit à Quimper, ou Châteauroux, les «gilets jaunes» ont répondu présent, certaines communes ayant été envahies par une marée de gilets jaunes.
⚡🇫🇷 VIDÉO - "Macron démission" scande la foule à #Quimper. Cortège en cours dans le centre-ville. #Giletsjaunespic.twitter.com/fBSRmJVATy
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) 17 novembre 2018
Le mouvement est en effet parvenu à mobiliser fortement en province : de Lille à Toulouse en passant par Bourg-en-Bresse ou Bandol.
#GiletsJaunes très nombreux à Déols. Un premier rond-point est bloqué. D autres à suivre. L’ambiance est bon enfant. pic.twitter.com/BQFMHGYwse
— NR Châteauroux (@nrchateauroux) 17 novembre 2018
A Paris, les manifestants ont également fait entendre leur message, bloquant le secteur de la place de la Concorde, ou tentant de rejoindre l'Elysée.
"La police avec nous", des #GiletsJaunes sont à quelques dizaines de mètres de l'Elysée >> https://t.co/Me4Zs1D2MUpic.twitter.com/dqlzmnbw2S
— Le Parisien (@le_Parisien) 17 novembre 2018
Un mort et 227 blessés dont sept graves
Plusieurs incidents ont néanmoins émaillé ces rassemblements. La journée a été marquée dès le matin par le décès en Savoie d'une manifestante, qui a été heurtée par une voiture sur un barrage organisé par les «gilets jaunes». 227 personnes ont en outre été blessées dont sept gravement dans d'autres incidents, selon des chiffres communiqués par le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. Parmi les blessés graves figure un policier.
Ça se tend sur les manifestations #Giletsjaunes en #Savoie sur la VRU de #Chambérypic.twitter.com/GZ7yphuWUI
— Nelly Assénat (@N_Assenat) 17 novembre 2018
Le ministère de l'Intérieur a également annoncé l'interpellation de 52 individus, dont 38 ont été placés en garde à vue. Aux Champs-Elysées, des heurts ont été enregistrés, la police ayant recouru aux gaz lacrymogènes contre des manifestants.
#17novembre#17novembre2018#Paris#GiletsJaunes#Gilets#Paris affrontements en cours sur les #ChampsElyseespic.twitter.com/eknqVgR1wK
— LINE PRESS (@LinePress) 17 novembre 2018
A Quimper, où un conducteur a blessé deux policiers, la police a déployé un canon à eau et des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants, après de violents affrontements.
#Quimper Manifestation des #giletsjaunes : les affrontements continuent devant la préfecture du #Finistère Les gendarmes mobiles ont reçu du renfort #Bretagnepic.twitter.com/03uNeHIL86
— Côté Quimper (@CoteQuimper) 17 novembre 2018
Lire aussi : Un automobiliste renverse un policier en forçant un barrage des «gilets jaunes» (VIDEO)
La police prise entre deux feux
Si de nombreux incidents ont opposé des automobilistes non solidaires du mouvement aux «gilets jaunes», les forces de l'ordre ont dû faire face à certains débordements en provenance des deux côtés. Ainsi à Grasse, dans les Alpes-Maritimes, un automobiliste a renversé un policier en tentant de forcer un barrage de «gilets jaunes».
Un automobiliste arrêté à Grasse alors qu’il force un barrage des #GiletsJaunes06pic.twitter.com/UMuEdcDmaJ
— Nice-Matin (@Nice_Matin) 17 novembre 2018
A Quimper, un véhicule s'est engagé dans le dispositif des forces de l'ordre et a percuté deux policiers. Présents en nombre devant la préfecture, les manifestants ont lancé des bouteilles et des pierres sur la police qui a répondu par des tirs de gaz lacrymogènes.
Par ailleurs, certains manifestants n'ont pas hésité à appeler les forces de l'ordre à rejoindre le mouvement. «Posez vos casques, soyez citoyens», a ainsi lancé l'un des manifestants à Paris. D'autres ont demandé à ce que les forces de l'ordre se joignent au mouvement.
"Posez vos casques, soyez citoyens" : un homme interpelle les forces de l'ordre chargé d'empêcher l'opération des #Giletsjaunes à Paris >> https://t.co/23Mfa2Y522pic.twitter.com/uwtqJkFbNk
— Le Parisien (@le_Parisien) 17 novembre 2018
Mélenchon, Wauquiez, RN : les politiques de l'opposition dans la rue
Plusieurs personnalités politiques ont intégré les cortèges. Le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon était à Paris tandis que le patron des Républicains Laurent Wauquiez était dans son fief, au Puy-en-Velay.
Jean-Luc Mélenchon présent à la manifestation des gilets jaunes Place de la Concorde à Paris #17novembre#manifestation#melenchonpic.twitter.com/eZ4kxlmSUP
— Nadège Abderrazak (@nadege_RTFrance) 17 novembre 2018
J'espère que le président de la République va corriger son erreur, écouter les Français et annuler les hausses de taxes. Trop, c'est trop. Il est de notre devoir d'être aux côtés des #GiletsJaunes et de soutenir ce mouvement. #StopRacketAutopic.twitter.com/VJVE0t9IVm
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 17 novembre 2018
Le député LFI de la Somme François Ruffin a quant à lui rejoint les différents mouvements dans sa circonscription, notamment à Amiens.
Depuis ce matin 7h, j’ai parcouru ma circonscription pour rencontrer et surtout écouter les #Giletsjaunes de Flixecourt, Amiens, Longueau Glisy. Un sentiment général : le ras-le-bol, l’injustice. pic.twitter.com/mNs6Yjvq0z
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) 17 novembre 2018
Le président des Patriotes, Florian Philippot, était lui présent à Paris.
#GiletJaune ce matin : que Macron entende ce grand cri de ras le bol ! Austérité, UE, Macron coupables. Entendons les Français ! pic.twitter.com/dRKruKWeNt
— Florian Philippot (@f_philippot) 17 novembre 2018
Le Rassemblement national était aussi fortement représenté dans les regroupements, à l'image de la conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes Muriel Burgaz ou du porte-parole du Rassemblement National Jordan Bardella.
Mobilisation maximum des #Giletsjaunes à #Grenoble avec @MurielBurgaz
— Rassemblement National Isère (@RN38_officiel) 17 novembre 2018
Halte aux matraquage fiscal des automobilistes et des Français ! #17novembrepic.twitter.com/9tVPYwirWk
Porte Maillot à Paris. Soutien aux #GiletsJaunes et à tous les Français en colère contre le matraquage fiscal du gouvernement ! #17Novembrepic.twitter.com/q2eo03fYYb
— Jordan Bardella (@J_Bardella) 17 novembre 2018
Une Marseillaise devant l'Elysée, plusieurs «Macron, démission !»
La rassemblement à quelques pas de l'Elysée a été tendu, les forces de l'ordre ayant là encore du faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule, venue scander «Macron, démission !».
À proximité de l’Elysée, devant l’ambassade des Etats-Unis #17novembre#giletsjaunespic.twitter.com/3iO9ajKEqG
— Pierre Bouvier (@pibzedog) 17 novembre 2018
Tel un cri de ralliement à cette manifestation citoyenne, l'hymne français a résonné dans tout le pays, et notamment à proximité de l'Elysée.
Marseillaise devant l’Elysée, magnifique ferveur. pic.twitter.com/pWlpgdEK9p
— Critique de la Raison Européenne (@CRE_SciencesPo) 17 novembre 2018
Spontanément, les manifestants l'ont également entonné à St-Etienne, à Virsac en Gironde, ou encore à Valenciennes.
La Marseillaise est entonnée sur le parking en attendant le début des opérations de blocage #giletsjaunespic.twitter.com/eUv9Rwji3Z
— France Bleu Saint-Étienne Loire (@bleustetienne) 17 novembre 2018
Petite vidéo pour #Macron 🎼🎤🎺#Marseillaise#Virsac#GiletsJaunes#17Novembre2018pic.twitter.com/QM8BzmAncE
— Edwige Diaz (@diaz_edwige) 17 novembre 2018
A #Valenciennes lres #giletsjaunes de l autoroute A2 fraternisent avec ceux installés s sur le pont en chantant la Marseillaise pic.twitter.com/bLzsC6YOOx
— VDNValenciennes (@VDNValenciennes) 17 novembre 2018
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