2 milliards d'euros par an : les départements pointent la crise «exponentielle» des migrants mineurs

2 milliards d'euros par an : les départements pointent la crise «exponentielle» des migrants mineurs© Pascal Rossignol Source: Reuters
Un migrant adolescent afghan transféré depuis un centre pour mineurs à Saint Omer, octobre 2018 (image d'illustration).
Suivez RT en français surTelegram

Les présidents des collectivités départementales ont tiré la sonnette d'alarme lors de leur congrès annuel ce 8 novembre : confrontés à des migrants mineurs non-accompagnés de plus en plus en nombreux, ils attendent un geste de l'Etat.

Le congrès annuel de l'Assemblée des collectivités départementales françaises (ADF), tenu ce 8 novembre à Rennes, a été le théâtre d'un virulent débat : en cause, la crise des migrants mineurs non-accompagnés.

Les différents présidents de ces collectivités n'ont pas manqué de faire entendre leur désarroi à ce sujet, confrontés chaque jour à une situation de plus en plus grave, et même «exponentielle», selon les informations du Figaro.

Personne ne peut plus dire aujourd'hui que l'accueil des mineurs non-accompagnés relève de l'aide sociale à l'enfance. C'est un problème économique et démographique lié au développement de l'Afrique

Les élus ont principalement pointé deux problèmes : le coût financier de cette mission de deux milliards d'euros par an et leur crainte de voir menacée la cohésion sociale de leurs territoires. Les départements auront en effet enregistré 40 000 accueils de migrants mineurs non-accompagnés à la fin de l'année 2018, contre 25 000 en 2017 et 13 000 en 2016. Le ministre des Territoires, Jacqueline Gourault, a proposé que le gouvernement assume 17% de cette charge qui est imposée aux départements à travers toute la France, et plus seulement dans les zones frontalières, comme c'était le cas initialement en 2015. Un migrant mineur coûte en moyenne 50 000 euros par an aux collectivités.

Des contrats «jeunes majeurs» à 30 000 euros à la charge des départements

Les élus, eux, estiment être confrontés à une «imprévisibilité totale» et considèrent que cette mission relève de la responsabilité régalienne de l'Etat. D'autant plus que la note continue d'augmenter lorsque ces mineurs deviennent adultes : les départements doivent en effet, le cas échéant, les accompagner via des contrats «jeunes majeurs» qui coûtent aux collectivités 30 000 euros par personne prise en charge. En 2017, 5 000 contrats de ce type ont été signés, selon les informations du Figaro.

Par ailleurs, certains élus de l'ADF ont pointé l'ampleur géographique croissante de ce problème. A l'instar de Jean-Marie Bernard, président du département des Hautes-Alpes, ils déplorent l'influence des politiques migratoires des pays frontaliers de la France. Ainsi selon ce dernier, si les mesures prises par le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, ont tari la filière italienne, la crise migratoire s'est déplacée vers l'Espagne qui pratique elle une politique plus ouverte envers les migrants.

«Personne ne peut plus dire aujourd'hui que l'accueil des mineurs non-accompagnés relève de l'aide sociale à l'enfance. C'est un problème économique et démographique lié au développement de l'Afrique. Macron doit assumer cette question majeure sans la noyer dans les responsabilités sociales de nos départements», a encore dénoncé Jean-Marie Bernard.

Lire aussi : «Quand mettrez-vous les sans-papiers hors de chez nous ?» : un ancien combattant interpelle Macron

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix