Robert Faurisson, chef de file des révisionnistes, est mort
Le militant révisionniste Robert Faurisson est décédé à l'âge de 89 ans à Vichy, d'une crise cardiaque. La vie de cet ancien professeur de littérature, qui remettait en cause l'existence des chambres à gaz, a été rythmée par les tollés et les procès.
Ancien professeur universitaire en Lettres et militant négationniste, Robert Faurisson est décédé d'une crise cardiaque dans la soirée du 21 octobre à l'âge de 89 ans, à Vichy, où il vivait.
Robert Faurisson s'était fait connaître à la fin des années 1970 par une série de tollés médiatiques et de procès l'accusant de nier le génocide des Juifs lors de la Seconde Guerre mondiale.
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«Je n'ai pas peur de la mort et je souhaiterais même me suicider», déclarait l'ancien universitaire dans une interview filmée, publiée au mois de juin 2017 sur YouTube.
Parmi les dernières controverses autour du personnage : sa condamnation en juin 2016 pour «diffamation raciale» à la suite de propos niant l'existence des chambres à gaz nazies lors d'une conférence à Téhéran en 2006. Un mois plus tôt, Robert Faurisson était attaqué en justice pour antisémitisme par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme après des propos qu'il avait tenus au banquet du journal d'extrême-droite Rivarol.
En décembre 2008, l'ancien professeur avait répondu présent à l'invitation de l'humoriste Dieudonné au Zénith à Paris. Alors qu'il l'avait fait monter sur scène à la fin de son spectacle «J’ai fait l’con» pour lui remettre le prix «de l'infréquentabilité», l'artiste franco-camerounais avait expliqué sa démarche comme étant une «bombe médiatique artisanale». «Fallait que je trouve plus fort que Le Pen», avait-il affirmé.
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