L'impôt sur le revenu sera bien prélevé à la source dès le 1er janvier 2019
- Avec AFP
La mise en place du prélèvement à la source, prévue pour le 1er janvier 2019, ne sera pas repoussée, selon le Premier ministre Edouard Philippe. Pourtant, des centaines de milliers d’erreurs avaient été constatées lors des phases de test.
«L'impôt sur le revenu sera prélevé à la source au 1er janvier 2019», a confirmé ce 4 septembre sur TF1 le Premier ministre Edouard Philippe, après une semaine d'hésitations de l'exécutif. «Nous avons travaillé d'arrache-pied depuis des mois pour faire en sorte que cela soit possible», a ajouté le chef du gouvernement, qualifiant de «bonne réforme» le prélèvement direct de l'impôt sur le bulletin de paie.
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Pourtant, la phase d'essai de ce nouveau dispositif, testé auprès de certaines entreprises avant qu'il n'entre en vigueur, s'est soldée par des centaines de milliers d'erreurs, rapportait Le Parisien ce 1er septembre, citant une note du fisc. Selon le journal, la direction générale des finances publiques (DGFiP) a fait parvenir en juillet une note au ministère de l'Economie, évoquant un nombre extrêmement irrégulier d'erreurs d'un mois à l'autre : elles auraient été inexistantes en janvier, avant de culminer à plus de 300 000 le mois suivant. Deux anomalies techniques sont récurrentes : le prélèvement à de multiples reprises de l'impôt auprès d'une même personne, ainsi que le prélèvement par erreur à un homonyme.
Néanmoins, après la révélation de cette note, les services du ministère de l'Action et des Comptes publics s'étaient voulu rassurants, déclarant : «Les phases pilotes menées avaient justement pour objectif d’identifier de potentielles anomalies et les réparer si nécessaire, ce qui a été fait.»
La réforme du prélèvement à la source, grand chantier engagé sous la mandature de François Hollande et déjà reportée une fois d'un an, doit conduire à ce que l'impôt soit directement collecté par les entreprises sur les salaires ou les pensions, et non plus acquitté un an après par les contribuables, comme c'est le cas actuellement. Sa mise en œuvre a suscité la préoccupation de chefs d'entreprise et de syndicats, qui s'inquiètent de possibles failles ou angles morts.
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