Nice : en colère contre la SNCF, des passagers descendent sur les voies (VIDEOS)
- Avec AFP

Le matin du 13 juillet, les usagers des TER Nice-Vintimille sont descendus sur les voies pour exprimer leur mécontentement. Les forces de l'ordre se sont rendues sur place sans constater de scènes de violences.
Des dizaines de voyageurs excédés par les retards et les suppressions de trains ont bloqué pendant deux heures le matin du 13 juillet, les voies de la gare de Nice-Riquier, empêchant toute circulation des trains Nice-Vintimille, a-t-on appris auprès de la SNCF.
Entre 8h et 10h, «des dizaines d'usagers mécontents sont descendus sur les voies pour manifester leur colère [...] un mouvement spontané», a expliqué à l'AFP un porte-parole de la SNCF Paca.
Après l'intervention des forces de l'ordre «mais sans violence» selon la SNCF, les voies ont été dégagées et une délégation a été reçue par la direction locale.
Sur Twitter, des voyageurs de la ligne Nice-Vintimille relayaient des vidéos montrant l'occupation des voies.
D'après les commentaires des usagers, trois trains avaient été supprimés tôt le 13 juillet au matin, et le quatrième n'avait pu démarrer car il était bondé.
⚡🇫🇷VIDÉO - Chaude ambiance en ce moment en gare de Riquier à #Nice. Des passagers excédés occupent les voies pour protester contre les conditions de circulation des TER. (Snapchat) pic.twitter.com/N54H86rn8J
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) 13 juillet 2018
Un tweet de SNCF TER PACA expliquait aux usagers le 13 juillet au matin les raisons de ces problèmes :
Bonjour,
— SNCF TER PACA (@TERPACA_SNCF) 13 juillet 2018
Depuis la sortie de grève, des problèmes matériels touchent cette ligne suite à la péremption des rames et leur maintenance.
Cela a entraîné des suppressions ce matin et par conséquent une affluence voyageurs sur votre #TER compromettant la sécurité et ainsi le départ.
Sur le site de Nice-Matin, Eric Sauri, président de l'association Les naufragés du TER Grasse-Vintimille, déplore «que la SNCF ne dispose pas du matériel nécessaire pour répondre à la demande des usagers qui veulent aller travailler».
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur espère ouvrir le plus tôt possible à la concurrence son réseau de TER et a engagé depuis un an et demi un bras de fer avec la SNCF, refusant de signer la convention qui encadre l'exploitation des TER au motif qu'il y avait notamment trop de retards et d'annulations.
Le 12 juillet, le président de la région Renaud Muselier a écrit à la ministre des Transports Elisabeth Borne pour dénoncer «un chantage inadmissible de la SNCF», qui s'est opposée selon lui à l'achat de matériels roulants pour 170 millions d'euros financés par la région en raison des contentieux qui les opposent.
Le maire de Nice et président délégué de la région Paca Christian Estrosi a lui aussi dénoncé sur Twitter l'attitude de la SNCF.
Je ne cautionne pas le blocage des voies ce matin en gare de #Nice06 Riquier mais je veux dénoncer l’attitude déplorable de la @SNCF et le chantage inadmissible qu’elle a engagé avec @maregionsud pénalisant au quotidien les usagers et les agents.
— Christian Estrosi (@cestrosi) 13 juillet 2018