«Sélection déguisée» à l'université : les lycéens dans la rue à Paris et en province (IMAGES)

- Avec AFP

«Sélection déguisée» à l'université : les lycéens dans la rue à Paris et en province (IMAGES)© @Ruptly
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Des syndicats lycéens, étudiants et enseignants ont appelé pour la première fois à une journée de mobilisation nationale pour demander le retrait de la réforme sur l'accès à l'université et du projet d'un nouveau baccalauréat.

Une dizaine de lycées étaient perturbés à Paris ce 1er février et des défilés ont eu lieu dans plusieurs grandes villes en France alors que lycéens et étudiants se mobilisent pour protester contre la réforme de l'accès à l'université et le projet du nouveau baccalauréat. Les manifestants appellent au retrait de la plateforme d'orentation Parcoursup dans laquelle ils voient une «sélection déguisée». Le rectorat de Paris a fait savoir à l'AFP que quatre établissements étaient en blocage partiel, ajoutant que les élèves avaient toutefois pu se rendre en cours.

Manifestation à Paris

A Paris, au moins 2 000 manifestants, selon une première estimation, se sont rassemblés pour marcher en direction de la Sorbonne, brandissant pancartes et slogans. Des cortèges se sont formés, notamment devant l'université de Jussieu.

La situation s'est tendue, se muant en face à face avec la police, lors de l'arrivée du cortège devant la Sorbonne.

Plusieurs députés de La France insoumise, notamment Danielle Obono, Adrien Quatennens ou Danielle Simonnet ont participé à la manifestation. Pierre Laurent, du PCF, était également présent. Le rassemblement était organisé à l'appel du plusieurs syndicats, parmi lesquels la CGT, FO ou encore Sud.

A Massy, en région parisienne, la police est intervenue contre des lycéens qui bloquaient le lycée de Vilgénis.

Des facs bloquées à Rennes et Toulouse

A Rennes, l'une des facultés, Rennes 2, était bloquée dans la matinée par une poignée d'étudiants de l'Unef et Solidaires. Des chaises et tables avaient été placées devant les principaux accès des bâtiments mais seule une trentaine de jeunes participaient au blocage.

D'après l'AFP, le président de l'Université rennaise Olivier David a «invité les personnels à ne pas se rendre» sur les campus concernés, précisant que «les activités de l'établissement, en particulier d'enseignement, ne pourr[aient] avoir lieu aujourd'hui», a-t-il ajouté.

A Nantes, une action a également eu lieu dans la faculté de lettres.

Tout le monde déteste la sélection

A Toulouse, selon le représentant de l'Unef, Célian Malosse, l'université du Mirail était bloquée depuis 6h du matin par des étudiants dont une vingtaine avaient dormi sur place. Plusieurs enseignants et personnels de l'université sont également grévistes et une manifestation était prévue dans le centre-ville. «Nous dénonçons une précarité encore plus grande des étudiants. Ce système de sélection va créer des catégories d'élites», a déploré Célian Malosse.

A Lyon, les organisations de jeunes d’Ensemble 69, du NPA (Nouveau parti anticapitaliste), des écologistes, des Insoumis, avaient appelé à manifester. La police a compté 170 lycéens sur le parcours qui menait au rectorat où quelque 420 personnes se sont ensuite rassemblées, dont 300 lycéens, selon la même source. Dans la région, des manifestations ont eu lieu aussi à Grenoble (150 personnes, selon la police, citée par l'AFP).

A Bordeaux, environ 300 étudiants ont défilé dans la matinée, avec des pancartes proclamant «Sélection, Bacs VIP, members only», ou «Tout le monde déteste la sélection». Quelque 150 autres ont aussi défilé à Angoulême.

Un dispositif Parcoursup controversé

Selon les derniers chiffres du ministère de l'Enseignement supérieur, 370 000 étudiants ont pour l'instant rempli leur dossier sur la plateforme d'admission post-bac Parcoursup, sur les 800 000 inscriptions attendues (futurs bacheliers et étudiants en réorientation).

Pour l'accès à l'université, le projet de loi, actuellement devant le Parlement, prévoit des «attendus» pour chaque filière. Les bacheliers qui ne répondraient pas aux pré-requis (définis au niveau national puis affinés par chaque établissement) seront dans l'obligation de suivre un parcours d'accompagnement pour y être acceptés. Un processus qualifié par ses opposants de «sélection déguisée».

Quant à la réforme du bac, le projet qui sera présenté mi-février 2018 devrait notamment proposer un examen ramené à cinq épreuves (dont le français en Première et un grand oral en Terminale), au lieu de dix à quinze actuellement.

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