Tariq Ramadan placé en garde à vue à Paris dans le cadre d'une enquête pour viols
Tariq Ramadan, accusé de viols sur deux femmes, a été mis en garde à vue ce 31 janvier à Paris selon une source judiciaire citée par l'AFP.
Le 31 janvier, une source judiciaire citée par l’AFP a annoncé le placement en garde à vue de Tariq Ramadan «dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte à Paris des chefs de viols et violences volontaires». Le 20 octobre dernier, Henda Ayari avait publiquement accusé l’islamologue suisse de l'avoir violée en 2012.
Celle-ci avait alors déclaré avoir «ressenti le besoin de parler aussi pour toutes les autres victimes» s'étant manifestées dans le sillage de l'affaire Weinstein. Quelques jours plus tard, le 26 octobre, une femme de 42 ans avait à son tour dénoncé via son avocat «des scènes de violence sexuelle d'une grande brutalité» subies en 2009.
Rapidement, l'avocat de l'islamologue suisse Tariq Ramadan, Yassine Bouzrou, avait fait savoir dans un communiqué que son client opposait «un démenti formel» aux allégations de viol et d'agression sexuelle dont il faisait l'objet. L'avocat de l'intéressé avait ajouté qu'une plainte pour dénonciation calomnieuse serait par ailleurs transmise au procureur de la République de Rouen.
Dans la foulée, l'université d'Oxford, au Royaume-Uni, avait annoncé dans un communiqué la mise en congé de Tariq Ramadan. «D'un commun accord et avec effet immédiat, Tariq Ramadan, professeur d'études islamiques contemporaines a pris un congé de l'université d'Oxford», précisait l'université, qui assurait néanmoins que cette décision «n'impliqu[ait] aucune présomption ou acceptation de culpabilité et permettait au professeur Ramadan de répondre aux accusations extrêmement graves portées contre lui».
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