Gérard Collomb annonce la mort de Paul Bocuse, le «pape» de la gastronomie française

- Avec AFP

Gérard Collomb annonce la mort de Paul Bocuse, le «pape» de la gastronomie française© JEFF PACHOUD Source: AFP
Paul Bocuse dans les cuisines de son auberge en 2012
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Le ministre de l'Intérieur a annoncé le 20 janvier que Paul Bocuse, surnommé le «pape» de la gastronomie française, qu'il a incarnée durant des décennies dans le monde entier, était mort.

Paul Bocuse s'est éteint à 91 ans dans sa célèbre auberge de Collonges-au-Mont-d'Or, près de Lyon, selon un chef cuisinier lyonnais proche de la famille, qui ne s'est pas encore exprimée. Le chef cuisinier souffrait depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson.

«Primat des gueules» ou simplement «Monsieur Paul», Paul Bocuse a incarné avec une gouaille unique la gastronomie française durant des décennies, en étant le premier chef à parcourir le monde pour défendre ses couleurs.

Star parmi les stars des fourneaux, bâtisseur d'un empire estimé à plus de 50 millions d'euros, Paul Bocuse, toujours prêt à poser avec sa veste et sa toque de cuisinier, était aussi le plus ancien des trois étoiles au monde.

Né le 11 février 1926 dans une famille de cuisiniers de père en fils à Collonges-au-Mont d'Or, près de Lyon, cet amoureux de l'existence à l'énergie débordante, infatigable voyageur, a consacré sa vie à la gastronomie.

Il obtient sa première étoile au Michelin en 1958, puis une deuxième deux ans plus tard en transformant l'auberge familiale qui deviendra le temple de la gastronomie française. Meilleur Ouvrier de France en 1961, Bocuse décroche sa troisième étoile en 1965, consacrant sa fulgurante ascension.

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«Poularde demi-deuil» ou «soupe VGE»

On afflue du monde entier pour déguster sa «poularde demi-deuil», son «gratin de queues d'écrevisses», ou sa «soupe VGE», un consommé à la truffe surmonté d'un dôme de pâte feuilletée, créé en 1975 pour la remise de sa Légion d'honneur à l'Elysée. Autant de classiques devenus des incontournables de la carte de son célèbre restaurant de Collonges-au-Mont-d'Or, à la façade verte et rose, où trône son portrait en trompe-l’œil.

Dans Paul Bocuse, le Feu sacré (Glénat, 2005), Monsieur Paul se définissait comme «un adepte de la cuisine traditionnelle», qui «aime le beurre, la crème, le vin», et pas «les petits pois coupés en quatre».

Oui, sûrement, ma cuisine est ringarde

«Oui, sûrement, ma cuisine est ringarde», admettait ce bon vivant qui se régalait de «plats simples» comme le pot-au-feu ou le bœuf bourguignon.

Elu «cuisinier du siècle» en 1989 par le guide Gault et Millau, puis sacré «chef du siècle» en 2011 par le prestigieux Culinary Institute of America (CIA), Bocuse aura ouvert de nouveaux horizons à la gastronomie française, érigeant son nom en marque.

Dès 1960, il laisse ses fourneaux pour voyager en Europe, au Japon, aux Etats-Unis. «J'étais un précurseur, ma curiosité m'a emmené un peu partout», disait-il.

En janvier 2007, il ouvre sa première brasserie au Japon. Sept autres suivront. En février 2013, tout juste remis d'une hospitalisation, il inaugurait encore un restaurant à son nom, au nord de New York.

Souffrant de la maladie de Parkinson et préparant sa succession, il avait ouvert en 2010 le capital de ses brasseries lyonnaises et placé des proches aux postes stratégiques en France et aux Etats-Unis.

«Je travaille comme si j'allais vivre 100 ans et je savoure la vie comme si chaque jour était le dernier», se plaisait à dire ce séducteur invétéré, qui arborait fièrement un coq tatoué sur son épaule par les Américains pendant la guerre.

«J'adore les femmes et nous vivons trop longtemps de nos jours pour passer une vie entière avec une seule», confiait-il encore en 2005 au Daily Telegraph.

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