Génération identitaire dénonce «un acharnement judiciaire» après l'interdiction de sa manifestation
- Avec AFP
Le 25 novembre, le groupe Génération identitaire avait appelé à manifester à Paris, mais le tribunal administratif a confirmé l'interdiction de la manifestation réclamée par la préfecture. Quelques identitaires ont tenté de braver l'interdit.
Le préfet de police de Paris a pris un arrêté d'interdiction, mesure rare, contre une manifestation de Génération identitaire et contre «tout rassemblement en réaction à cette manifestation», avait annoncé la préfecture de police, le 24 novembre, alors que la manifestation lui avait été signifiée pour le 25 novembre
Face à une forte mobilisation des forces de l'ordre et bravant l'interdiction de la préfecture de police de Paris, quelques identitaires ont essayé de se rassembler au niveau du métro La Motte-Piquet-Grenelle. Le reporter de RT France était sur place pour les interroger.
Réaction d’un identitaire #generationidentitairepic.twitter.com/vkMGGStoCI
— KBRTFrance (@KevinBerg1991) 25 novembre 2017
Quelques militants ont improvisé l'hymne national face aux forces de l'ordre qui les empêchaient de passer.
Quinze personnes ont été placées en garde à vue pour port d'arme prohibé dans le cadre de l'arrêté d'interdiction d'une manifestation à Paris du groupuscule d'extrême droite Génération Identitaire et d'éventuelles contre-manifestations, selon la préfecture de police.
La préfecture a voulu éviter un potentiel affrontement violent
Plusieurs mouvements «ont fait savoir leur volonté d'organiser des contre-rassemblements», selon la préfecture. Le défilé organisé dans le XVe arrondissement de Paris avait pour but, selon l'organisation, de «défendre l'Europe face aux islamistes».
Face aux gouvernements passifs et à leurs politiques laxistes.
— Clément Galant (@clementgalant) 23 novembre 2017
Le rendez vous de ceux qui veulent défendre l'Europe des islamistes approche.
Samedi 15h, rdv à La Motte Picquet à Paris!#DefendEuropepic.twitter.com/3XU31fUV4N
Le mouvement a annoncé dans un tweet qu'il «attaquait» en justice cet arrêté «scandaleux».
Son recours en référé a été examiné le 25 novembre à 9h et la préfecture de police de Paris a annoncé sur Twitter : «Le tribunal administratif de Paris a rejeté la requête en référé de Génération identitaire. L'arrêté du Préfet de Police d'interdiction de cette manifestation, comme de tout rassemblement en opposition, s'appliquera donc cet après-midi.»
Le tribunal administratif de Paris a rejeté la requête en référé de Génération Identitaire. L'arrêté du Préfet de Police d'interdiction de cette manifestation, comme de tout rassemblement en opposition, s'appliquera donc cet après-midi.
— Préfecture de police (@prefpolice) 25 novembre 2017
Dans son arrêté, le préfet de police justifiait l'interdiction par le fait que la manifestation était «susceptible de rassembler des groupements violents appartenant à la mouvance de l'ultra-droite provenant aussi bien de la région parisienne, que de la province, ainsi que d'Allemagne, d'Autriche, d'Italie et du Royaume-Uni».
«Génération identitaire, fidèle à son ADN sera très bientôt de retour dans la rue»
Génération identitaire a pris acte de cette décision et promis de revenir «bientôt dans la rue», ajoutant : «La répression et l'acharnement judiciaire ne nous ont jamais fait plier.»
Scandale : la manifestation « Défendre l’Europe face aux islamistes » interdite !
— Génération ID (@G_IDENTITAIRE) 25 novembre 2017
Vous pouvez nous faire confiance, Génération Identitaire, fidèle à son ADN sera très bientôt de retour dans la rue. pic.twitter.com/In7b7gDAQS
Les antifas étaient prêts
Le préfet évoquait aussi des «éléments et groupes de la mouvance contestataire radicale et violente de l'extrême gauche», «déterminés», «organisés», «masqués», «très mobiles» et ayant «appelé à empêcher cette manifestation» et à participer «en nombre à une contre-manifestation».
Sur les réseaux sociaux, une organisation antifa a en effet appelé à un contre-rassemblement «face aux identitaires».
La manifestation islamophobe et raciste des Identitaires a été dans un premier temps interdite, cependant ils pourraient bel et bien défiler ou se réunir sur leur parcours. C'est pourquoi nous maintenons notre appel au contre-rassemblement de 14h à CAMBRONNE ce samedi !! pic.twitter.com/9I52DjQqin
— AFA Paris/Banlieue (@AFA_Paris75) 24 novembre 2017
Les antifas ont également pris acte de la décision du tribunal administratif et ont appelé à rejoindre un autre cortège dans le quartier des Invalides à Paris, non loin du secteur de la manifestation de Génération identitaire.
Au vu du dispositif policier sur la place Cambronne et étant donné l'interdiction de la manif des Identitaires grâce au rapport de force instauré, nous appelons à joindre les manifestations contre l'esclavage en Lybie et celle contre les violences faites aux femmes #DefendPanamepic.twitter.com/IhNW4Fe6Jh
— AFA Paris/Banlieue (@AFA_Paris75) 25 novembre 2017
La manifestation de Génération identitaire devait se tenir dans le secteur du boulevard de Grenelle et de l’avenue de la Motte Piquet dans le XVe arrondissement de Paris, le contre-rassemblement au métro Cambronne.
Des journalistes sur place ont été repoussés par les forces de l'ordre, comme l'a noté un confrère sur Twitter.
Avec 3 autres journalistes à Cambronne #Paris pour les rassemblements identitaires et antifascistes. La police nous contrôle et nous ordonne à quitter les lieux et nous empêche donc de travailler. @RSF_fr
— Maxime Reynié (@Maxime_Reynie) 25 novembre 2017