Manifestation tendue des métallos, venus défendre une convention collective à Paris (IMAGES)
- Avec AFP
Plusieurs syndicats du secteur de la métallurgie avait appelé à manifester à Paris pour peser dans les négociations en cours avec le patronat, pour l'adoption d'une convention collective nationale. De légers heurts avec les CRS ont éclaté.
Plus d'un millier de salariés ont manifesté le 13 octobre à Paris à l'appel de la fédération CGT de la métallurgie pour réclamer une convention collective nationale «de haut niveau» pour la branche, la plus importante en France.
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Quelque 3 000 manifestants, selon la CGT, ont formé un cortège bruyant et coloré, avec pétards, sifflets, sirènes et fumigènes rouges, depuis la porte Maillot jusqu'au siège de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), avenue de Wagram (XVIIe), fermé et sous protection policière.
Une brève bousculade a eu lieu avec les forces de l'ordre et une vitre a été brisée par un projectile.
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«On est venu ici avec un seul objectif : gagner une convention collective nationale de haut niveau», a déclaré au micro le porte-parole de la CGT-Métallurgie, Frédéric Sanchez, en dénonçant un «retour vers le passé» souhaité selon lui par le patronat.
Des salariés de l'automobile (PSA, Renault), de la sidérurgie (Arcelor Mittal) et de la fabrication électronique (Thalès) notamment, étaient présents autour d'une banderole portant l'inscription «Notre convention collective nationale pour fabriquer l'avenir».
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Depuis septembre 2016, l'UIMM et les fédérations syndicales (CGT, CFE-CGC, FO, CFDT, CFTC) débattent d'une convention collective unique couvrant les 1,4 million de salariés de la branche sur tous les thèmes fondamentaux (salaires, temps de travail, formation, conditions de travail, protection sociale, etc).
Il existe actuellement 76 conventions collectives territoriales, disparates, et une convention nationale qui ne s'applique qu'aux ingénieurs et cadres de ce vaste secteur (automobile, raffinage de métaux, fabrication de produits informatiques, etc).
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Les discussions, censées s'achever fin 2017, pourraient déborder sur 2018. Elles portent depuis plusieurs mois sur les «classifications», c'est-à-dire la grille hiérarchique des postes et des coefficients attachés à ces postes pour déterminer les salaires minimum.
La CGT, première fédération du secteur, accuse l'UIMM de vouloir «supprimer les automaticités d'évolution de carrière» et de «balayer la reconnaissance des diplômes» dans la définition des classifications pour payer les salariés «uniquement par rapport à la tâche qu'ils réalisent».