Un colloque sur l’islamophobie annulé à Lyon, la LICRA avait dénoncé des «ennemis de la liberté»

Un colloque sur l’islamophobie annulé à Lyon, la LICRA avait dénoncé des «ennemis de la libert黩 Remy Gabalda Source: AFP
Manifestation contre l'islamophobie à Toulouse en avril 2011
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Bras de fer entre la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), le Comité laïcité République et un colloque sur l'islamophobie prévu le 14 octobre à l'université Lyon 2 : sous la pression, l’événement a été annulé.

Après avoir déchaîné de vives polémiques sur les réseaux sociaux, un colloque intitulé «Lutter contre l'islamophobie, un enjeu d'égalité ?», qui devait se tenir le 14 octobre 2017 à l’université de Lyon 2, a été annulé.

Ce colloque était présenté sur le site internet de l'université (dans un article qui a été retiré depuis) comme «une réponse au contexte ouvert en France par l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo en janvier 2015 et marqué ensuite par une série d’attentats perpétrés au nom d’organisations terroristes se réclamant de l'islam».

Laurent Bouvet, politologue, co-fondateur du Printemps républicain, association visant à promouvoir la laïcité a été le premier à dénoncer la tenue du colloque. Il estimait que la plaquette de la rencontre révélait la présence de thématiques ou «d’intervenants islamistes sous couvert académique».

Le président de l'Observatoire de la laïcité, Jean-Louis Bianco, figurant sur la liste des participants au colloque, n'appréciant guère ces attaques, rétorque qu'il n'y participe pas et qu'il dénonce l'expression «islamophobie d'Etat», présente dans le titre d'un atelier. 

Mais cela n'apaise pas la colère des détracteurs.

Parallèlement, la LICRA et le Comité laïcité République emmené par l'essayiste Céline Pina ont publié un communiqué pour appeler à l’interdiction de ce colloque et «alerter contre l’instrumentalisation politique de l’université». En cause : «la liste des participants et la nature de leur engagement politique.»

Ils désignaient eux aussi la participation de membres du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) et de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI). Le communiqué accuse : «Aujourd’hui, l’islam politique utilise les mêmes méthodes, l’université Lyon 2, pour faire labelliser des thèses indéfendables comme celle de "l’islamophobie d’Etat" en présence d’un fiché S.» Une référence à Abdelaziz Chaambi, le président du CRI, qui s’implique depuis de nombreuses années pour la défense des minorités. Il a fait de la lutte contre l’islamophobie son cheval de bataille, s'attirant de nombreux ennemis avec ses prises de positions en faveur du port de signes religieux à l'école ou contre le mariage homosexuel.

Le CCIF également est sous l’œil suspicieux des deux associations pour sa proximité avec des personnalités telles que Tariq Ramadan ou l'imam de Brest, Rachid Abou Houdeyfa, connu entre autres pour avoir déclaré que la musique était la «créature du diable».

Céline Pina a par ailleurs signé une tribune assassine dans Le Figaro contre les intervenants et les partis pris idéologiques supposés du colloque.

L'université fait machine arrière

Selon l'AFP, la présidence de l'université Lyon 2 a statué que les conditions n'étaient «pas réunies pour garantir la sérénité des échanges et le bon déroulement des débats autour de la question de l'islamophobie et de ses enjeux politiques». La présidence assure apporter tout son soutien à la chaire Egalité, inégalité, discriminations et à l’Institut supérieur d’étude des religions et de la laïcité (ISERL), co-organisateurs du colloque, ainsi qu'à l'ensemble des universitaires qui devaient participer.

Yasser Louati, spécialiste de l'islamophobie, qui devait participer à ce débat s’est plaint de censure.

Abdelaziz Chaambi, le président du CRI visé par les attaques, et co-organisateur de l'événement, a quant à lui réagi sur un commentaire Facebook : «Encore un coup de poignard des sionistes et des islamophobes de gauche main dans la main avec les fachos.»

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