«Il faudrait que ce petit garçon devienne un adulte» : Michel Onfray recadre Emmanuel Macron
Publié début septembre 2017, un livre révélait le jugement peu flatteur d'Emmanuel Macron concernant les intellectuels : des «esprit tristes» et de simples «éditorialistes». Michel Onfray évoque une «petite affaire de narcissisme».
«C'est pitoyable parce qu'il y a six mois, il me courait après» : à propos d'Emmanuel Macron, Michel Onfray n'a pas mâché ses mots sur le plateau de LCI, ce 17 septembre 2017. En cause, l'opinion du chef de l'Etat à l'égard des journalistes et des intellectuels, révélée dans le livre Un personnage de roman publié au début du mois de septembre par Philippe Besson. «Ils sont devenus des éditorialistes. Des esprits tristes englués dans l'invective permanente», déplore le président de la République dans cet ouvrage avant de trancher : «Ils ne m'intéressent pas tellement, ils sont dans les vieux schémas, il regardent avec les yeux d'hier le monde d'hier.»
Selon #Macron, certains éditorialistes «sont à la déontologie ce que #MèreTeresa était aux stups»
— RT France (@RTenfrancais) 7 septembre 2017
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Selon Michel Onfray, Emmanuel Macron aurait essuyé plusieurs refus de collaboration de sa part. «Il voulait absolument qu'on fasse un entretien dans Le Point, qu'on fasse un entretien dans Philosophie magazine, ça ne s'est pas fait», rapporte le philosophe normand, semblant faire allusion à un certain dépit présidentiel. «Je serais devenu en six mois un personnage qu'il ne faudrait plus fréquenter ?», fait-il mine de s'interroger. «Je n'y vois qu'une petite affaire de narcissisme», tacle encore Michel Onfray, «c'est un personnage extrêmement narcissique qui estime qu'il faut l'aimer et que si on ne l'aime pas, c'est qu'on le déteste, et que si on le déteste, c'est qu'on est un méchant, un salaud». Et le philosophe d'achever : «Il faudrait que ce petit garçon devienne un adulte.»