Seine-Saint-Denis : un jeune homme dans le coma, une centaine de manifestants dénoncent une «bavure»

- Avec AFP

Seine-Saint-Denis : un jeune homme dans le coma, une centaine de manifestants dénoncent une «bavure»© CHARLY TRIBALLEAU Source: AFP
(image d'illustration)
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Une centaine de personnes se sont rassemblées au Pré-Saint-Gervais, pour dénoncer une «bavure» sur un jeune homme placé dans un coma artificiel, selon sa famille, après avoir chuté d'un scooter alors que la police tentait de l'interpeller.

Le 18 juin, une centaine de personnes se sont mobilisées à Pré-Saint-Gervais, en Seine-Saint-Denis, dénonçant une «bavure» policière. Un jeune habitant de la commune se trouve en effet dans le coma, après, selon sa famille, être tombé de son scooter alors que les forces de l'ordre cherchaient à l'interpeller.

Le 15 juin en début d'après-midi, des policiers d'une brigade parisienne sont en opération «surveillance de trafic de stupéfiants» place Séverine, dans cette ville de Seine-Saint-Denis, a relaté à l'AFP une source policière. Alors qu'ils procèdent à des arrestations «de vendeurs et d'acheteurs», les fonctionnaires tentent d'intercepter un jeune homme de 24 ans connu des services de police, qui s'enfuit en scooter, sans casque, selon cette même source. 

«Un policier s'est placé sur la chaussée et lui a demandé de s'arrêter. Voyant qu'il n'allait pas s'arrêter, le fonctionnaire a tendu son bras en avant dans un geste de protection et a touché le scooter qui s'est mis à zigzaguer. Le jeune est tombé et souffre d'un traumatisme crânien», a ajouté la source policière.

Le 18 juin, Reda, le frère aîné du jeune homme prénommé Akram, a expliqué à l'AFP que son frère, qui venait de se faire contrôler, avait fui pour éviter un nouveau contrôle d'identité. «Il était assis sur un scooter, à l'arrêt, et ne portait donc pas de casque», a-t-il poursuivi.

Après sa chute de scooter, le jeune homme s'est mis à vomir, a raconté à l'AFP un témoin de la scène, qui participait le 18 juin au rassemblement de Pré-Saint-Gervais, réunissant notamment des jeunes du quartier. «Les policiers ont d'abord voulu le menotter, puis ils ont vu qu'il n'était pas bien. Ils ont dû appeler les pompiers, qui sont arrivés 20 minutes plus tard», a-t-il poursuivi. Entre temps, «[le jeune homme] est resté assis par terre, adossé à une voiture. Ils sont restés près de lui», a-t-il ajouté. Après sa chute, voyant qu'il n'allait pas bien, les policiers l'ont allongé, lui ont passé de l'eau sur la nuque et le visage et ont appelé les secours, selon leur version. 

Selon une source proche du dossier, les pompiers seraient néanmoins arrivés «en cinq minutes environ». 

Hospitalisé à l'hôpital Tenon, à Paris, puis transféré à la Fondation Rothschild, le jeune homme, qui souffre d'un grave traumatisme crânien et d'une hémorragie cérébrale, a été plongé dans un coma artificiel dans la soirée du 15 juin, a fait savoir son frère. La famille, soutenue par le collectif «Urgence notre police assassine», accuse les policiers de s'être «acharnés sur lui après sa chute, genoux sur le torse», et leur reproche notamment de ne pas avoir placé le jeune homme en position latérale de sécurité (PLS).

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