Le PS dénonce les propos «diffamatoires et provocateurs» de Mélenchon visant Cazeneuve
- Avec AFP

Le Parti socialiste a condamné les propos «diffamatoires et provocateurs» de Mélenchon à l'encontre de Cazeneuve, jugeant que le leader de la France insoumise avait recouru à «des méthodes que ne réprouverait pas l'extrême droite sur internet».
«Jean-Luc Mélenchon s'en prend à l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve avec des méthodes que ne réprouverait pas l'extrême droite sur internet. Le leader de la France insoumise, en perte de vitesse, tente de relancer grossièrement sa campagne en estimant que Bernard Cazeneuve s'est occupé de l'assassinat de Rémi Fraisse», a écrit le Parti socialiste dans un communiqué.
Pour le PS, les «propos diffamatoires et volontairement provocateurs [du chef de la France insoumise] ne sauraient faire oublier que Jean-Luc Mélenchon n'a pas voulu prendre position contre Marine Le Pen au second tour de la présidentielle». Le communiqué insiste sur le fait que le parti «condamne fermement ce type de propos qui affaiblissent la démocratie.»
Accusé par #Mélenchon d'être responsable de la mort de #RémiFraisse, #Cazeneuve voit rouge https://t.co/Uz6TI5j6Q1pic.twitter.com/ePA5pxMz4Z
— RT France (@RTenfrancais) 26 mai 2017
Le 26 mai, Bernard Cazeneuve a dénoncé le «discours de haine» et les «accusations abjectes» proférés à son égard par Jean-Luc Mélenchon, à qui il reproche «une faute politique et morale» pour «ne pas avoir appelé clairement à voter» pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen.
«Jean-Luc Mélenchon a sans doute gagné le premier prix de l'outrance à l'occasion du dernier dîner organisé par l'alliance bolivarienne, et s'en est trouvé grisé. On ne peut pas lui en vouloir, c'est tellement narcissisant», a ironisé l'ancien Premier ministre dans une déclaration transmise à l'AFP. Il a notamment fait savoir qu’il allait porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour diffamation.
Le 24 mai, Jean-Luc Mélenchon s'en était vivement pris à Bernard Cazeneuve. «Ce type ose la ramener avec son costume de bedeau. Oui, le bedeau du capital et de ce gouvernement ! Qui est-ce qui a tué Rémi Fraisse, sauf erreur ? C'est pas moi ? non ?», avait-t-il ainsi déclaré. Rémi Fraisse est un jeune militant écologiste tué en 2014 par le jet d'une grenade de gendarmes près du chantier controversé de retenue d'eau à Sivens, alors que Bernard Cazeneuve était ministre de l'Intérieur.
«La finance sait que nous sommes ses ennemis irréductibles» @JLMelenchonhttps://t.co/uEsiPXY7Xa
— RT France (@RTenfrancais) 24 mai 2017
Dans une tribune publiée le 1er mai dans Libération, Bernard Cazeneuve avait estimé que, de la part de Jean-Luc Mélenchon et ses soutiens, ne pas appeler à voter pour Emmanuel Macron, contre Marine Le Pen, était une «impardonnable faute morale».