Cote de confiance : Emmanuel Macron et Edouard Philippe partent de très bas selon un sondage
Elu avec plus de 66% des voix au second tour, Emmanuel Macron ne pourrait bénéficier en réalité que d'un soutien populaire relativement faible. Seuls 45% des Français lui feraient en effet confiance – nettement moins que François Hollande en 2012.
Côté sondages, ça ne commence pas très fort pour Emmanuel Macron et son Premier ministre, Edouard Philippe. Selon une enquête réalisée par l'institut Elabe pour Les Echos et Radio Classique, Emmanuel Macron n'aurait la confiance que de 45% des Français. Le nouveau Premier ministre, issu des rangs du parti Les Républicains (LR), part d'encore plus loin : seulement 36% lui feraient confiance.
L'écart des deux têtes de l'exécutif avec leurs prédécesseurs est parlante : en mai 2012, fraîchement élu, François Hollande bénéficiait d'une cote de confiance de 58%, selon une enquête de TNS-Sofres. Son premier chef de gouvernement Jean-Marc Ayrault recueillait lui 56%, avant que le couple exécutif ne s'effondre dans les sondages l'année suivante.
.@fhollande : «Je laisse la #France dans un état bien meilleur que celui que j'ai trouvé»
— RT France (@RTenfrancais) 15 mai 2017
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Si les sondages valant ce qu'ils valent, ces chiffrent semblent confirmer qu'Emmanuel Macron n'a pas été élu par un vote d'adhésion, mais afin de faire barrage à Marine Le Pen. Au premier tour, le candidat d'En Marche! n'avait réuni sur son nom que 24% des suffrages exprimés. Avec un peu plus de 8,6 millions d'électeurs, soit 18% des inscrits selon les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur. C'est le plus mauvais score de la Ve République obtenu par un vainqueur de la présidentielle, après celui de Jacques Chirac en 2002 (19,9% des suffrages exprimés).
Sur des projets radicalement opposés à celui porté par Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen avaient pour leur part réuni, ensemble, plus de 40% des suffrages exprimés. Résultats auxquels il faut ajouter le score de François Fillon (20% des inscrits), dont le programme n'était que très partiellement compatible avec celui d'En Marche!. Sans oublier une abstention importante, à 22%. Arithmétiquement parlant, Emmanuel Macron ne dispose donc que d'une base minoritaire dans le pays pour lancer des réformes difficiles. Les élections législatives seront par conséquent cruciales afin d'asseoir la légitimité du projet du président.
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