Quand Twitter rappelle à Emmanuel Macron qu'il voulait nommer une femme Premier ministre
Internet a de la mémoire et ne fait pas de prisonniers. Alors qu'il vient de nommer Edouard Philippe, Emmanuel Macron voit revenir comme un boomerang ses propos tenus pendant la campagne, quand il avait émis le souhait de voir une femme à Matignon.
La nomination d'Edouard Philippe comme Premier ministre le 15 mai n'a pas fait que des heureux sur la toile. Et ce n'est pas son parcours d'énarque, son inactivité à l'Assemblée ou encore son passage controversé du ministère de l'Ecologie au lobbying pour Areva qui a mis Twitter en émoi.
C'est le sexe du nouveau locataire de Matignon qui fait des vagues. Fin avril, Emmanuel Macron avait en effet fait part de son souhait de voir une femme occuper le poste, ce que ne se sont pas privés de lui rappeler les internautes.
Le Premier ministre sera choisi sur des critères d’expérience et de compétences. J’aimerais que ce soit une femme. #LaMajoritéEnMarche
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 28 mars 2017
Un utilisateur du réseau social note par exemple avec une bonne dose d'ironie que le prénom Philippe ne sied pas vraiment à la gent féminine.
Édouard, c'est bizarre comme prénom pour une femme. #PremierMinistre
— Velouté (@Letoulouzingue) 15 mai 2017
Dans le même esprit, d'autres se «réjouissent» qu'une femme ait été nommée pour diriger le gouvernement.
Ah et puis cimer d'avoir nommé une femme #PremierMinistre comme promis @EmmanuelMacron ❤
— Del en rébellion 📢 (@mdelphinema) 15 mai 2017
Quel bonheur de voir une femme nommée à #Matignon.
— Louise (@LouiseEspns) 15 mai 2017
Ah non toujours pas... #PremierMinistre
Refusant de voir un recul d'Emmanuel Macron sur la question, certains se demandent si Edouard Philippe n'est pas «une femme à barbe».
Donc #EdouardPhilippe est une femme à barbe ? #PremierMinistrepic.twitter.com/HjgmL1VjmA
— ✨ (@humainement) 15 mai 2017
D'autres estiment qu'il s'agit déjà de la première promesse non tenue par le président fraîchement élu...
Encore raté pour une Première ministre femme ! Les promesses... #premierministre#EdouardPhilippe
— CommunityVanager (@ComunityVanager) 15 mai 2017
#Macron veut nommer une #femme Premier ministre s’il est élu looooool #EdouardPhilippe déjà une promesse non tenue https://t.co/hY4E1ZnTrQ
— aumedias (@aumedias) 15 mai 2017
...et d'aucuns déplorent qu'Emmanuel Macron n'ait pas réussi à trouver une seule femme dans le pays aussi compétente qu'Edouard Philippe.
Il n'y a donc AUCUNE femme aussi/plus compétente que E. Philippe, avec tout le respect que je lui dois?! #PremierMinistre#EdouardPhilippe
— Marie (@mariegrizi) 15 mai 2017
Et visiblement il n'y a aucune femme compétente et avec de l'expérience en France! #PremierMinistrehttps://t.co/x1tAIP6ZDv
— Addictshoppeuse (@addictshoppeuse) 15 mai 2017
Un internaute qui regrette ce choix juge quant à lui que la parité à été sacrifiée sur l'autel des législatives.
Moi aussi j'aurai préféré une femme mais pour gagner les législatives fallait qq'un de LR... #premierministre
— marcvasseur (@marcvasseur) 15 mai 2017
Le journaliste au Monde Nicolas Chapuis et la militante féministe Caroline de Haas analysent pour leur part les nominations faites jusqu'à présent par celui qui s'est érigé pendant la campagne en défenseur de la parité. Avec un constat sans appel : six hommes ont été nommé dans son cabinet pour aucune femme.
Depuis qu'il est arrivé, Macron a nommé 6 hommes et 0 femme. Le hasard sans doute. #Bizarre#Renouvellement#Premierministre
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) 15 mai 2017
Depuis hier, Macron a nommé 6 personnes, 5 membres de son cabinet, et un premier ministre. Six hommes, zéro femme.
— Nicolas Chapuis (@nicolaschapuis) 15 mai 2017
Une analyse partagée par Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du Parti socialiste ajoute qu'il s'agit de «six blancs et six énarques», et s'interroge donc sur le positionnement «anti-sytème» dont se réclame le nouveau président.
La rénovation est en marche: 6 nominations, 6 hommes, 6 blancs, 6 énarques. Vous avez dit anti-système? https://t.co/GN5ln2xwcp
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 15 mai 2017