L'aile gauche des Républicains pourrait faire sécession après les législatives
D'après une information du Canard Enchaîné, l'aile gauche des Républicains pourrait faire sécession au lendemain des législatives afin de créer un parti de centre droit. Après la défaite de François Fillon, le parti est sujet aux divisions.
Le parti Les Républicains semble plus divisé que jamais après l'élimination de François Fillon au premier tour de l'élection présidentielle. C'est ce qu'affirme l'hebdomadaire satirique dans son édition du 3 mai, dans lequel on peut lire qu'une scission pourrait s'opérer après les législatives pouvant mener à la création d'un nouveau parti de centre-droit, emportant avec lui les juppéistes et l'aile gauche du parti.
#Macron exclut une «coalition» avec #LR ou le #PS et tacle #Baroinhttps://t.co/r8CVEd3yVppic.twitter.com/V7NMFN7ugd
— RT France (@RTenfrancais) April 29, 2017
«Au sujet de cette cassure, les conciliabules ne se comptent plus, entre le maire de Bordeaux, son premier lieutenant et maire du Havre, Edouard Philippe, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, NKM [Nathalie Kosciusko-Morizet], Christian Estrosi, Bruno Le Maire et Jean-Pierre Raffarin. Ces derniers sont d’accord sur un point : le parti des Républicains tel qu’il est composé aujourd’hui n’est plus fréquentable. En conséquence de quoi ils ont décidé de le quitter prochainement, sans doute après les législatives, et de profiter de la recomposition politique générale qui va s’ensuivre pour créer un nouveau parti. Un parti qui pourrait se rapprocher, sur divers sujets, du programme d’un certain Macron», note le Canard Enchaîné.
Des tensions internes, qui imposent au parti de se «réinventer» au risque de «disparaître» d'après le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer.
#MarineLePen va t-elle faire imploser @lesRepublicains ?https://t.co/Y1vCSVC2VJpic.twitter.com/P09VApekWA
— RT France (@RTenfrancais) April 26, 2017
«Il y a deux lignes aujourd’hui qui ne peuvent pas s’affronter avant les législatives, mais qui devront débattre après les législatives [...] Je pense que ces deux lignes devront soit trouver un compromis, soit, si elles ne le trouvent pas, ce sera la fin de l’histoire de ce qu’a été l’UMP, puis Les Républicains», a-t-il affirmé dans l'Opinion.
Le pessimisme sur une victoire aux législatives gagne les rangs
Christian Estrosi, président Les Républicains (LR) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a lui jugé le 3 mai que la droite ne pourrait pas «laisser la France en panne pendant cinq ans» et devrait gouverner avec Emmanuel Macron si celui-ci, élu président, ne disposait finalement pas d'une majorité à l'Assemblée.
«S'il n'y a pas de majorité du tout, qu'est-ce qu'on va faire ? Est-ce qu'on va se montrer responsables et apporter notre contribution, celle qu'attendent les Français qui veulent des réformes ? [...] Eh bien je dis que notre devoir sera de ne pas laisser la France en panne pendant cinq ans», a déclaré Christian Estrosi sur Europe 1.
«Les Républicains, pour certains d'entre eux, considèrent qu'ils peuvent avoir une majorité absolue» à l'issue des législatives des 11 et 18 juin mais «j'ai du mal à [le] penser» car «sous la Ve République un président élu a toujours eu a minima une majorité relative derrière», a par ailleurs rappelé Christian Estrosi.
François Baroin, qui mènera la campagne du parti de droite pour les législatives, a averti le 3 mai que ceux qui se rapprocheraient d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen avant le scrutin seraient exclus des Républicains. François Baroin a par ailleurs exclu d'intégrer un gouvernement Macron si la droite n'en sortait pas majoritaire.
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