Election présidentielle : la tension monte dans les grandes villes à l'annonce du duel Le Pen-Macron
A Nantes, Rennes ou encore Bordeaux, de nombreuses personnes sont descendues dans la rue pour protester contre les résultats de l'élection à l'appel de mouvements antifascistes. Ils refusent de devoir choisir entre «un banquier» et «une raciste».
Des manifestations spontanées ont éclaté dans l'Hexagone peu après la publication des premiers résultats de l'élection présidentielle, qui a vu Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifier pour le second tour. Si la présence de la candidate du Front national (FN) est un moteur de ces mouvements qui se tiennent majoritairement en terres hostiles au FN, celle de l'ancien employé de la banque Rothschild l'est tout autant. Les manifestants dénoncent en effet une «mascarade électorale».
Nantes : «ni banquier, ni raciste»
A Nantes, une centaine de manifestants ont défilé dans les rue en scandant «ni Le Pen, ni Macron». Ils répondaient notamment à l'appel du collectif Nantes ingouvernable lancé il a quelques jours : «Quels que soient les deux finalistes du spectacle électoral, nous aurons toutes et tous une bonne raison de nous retrouver dans la rue, plutôt que d’assister, médusés et isolés à la soirée électorale devant un écran.»
Manifestation qui tente d'aller vers la préfecture de #nantes "ni Le Pen ni Macron " pic.twitter.com/E6kXO6ZlBA
— FranceBleuLoireOcéan (@bleuloireocean) 23 avril 2017
🔴 URGENT #Nantes
— La Plume Libre Live (@LPLdirect) 23 avril 2017
Autre manifestation de militants d'extrême gauche. #Presidentielle2017pic.twitter.com/ObLUoky5ae
A plusieurs reprises les forces de l'ordre sont intervenues pour diviser le cortège, ce qui n'a pas empêché les dégradations de mobilier urbain ou les feux de poubelles.
Situation toujours confuse à Nantes, manif éclatée par la BAC. #NuitDesBarricades#ElectionsPresidentielles2017pic.twitter.com/BiEjUWBeBg
— Jean-Babtou (@Jean_le_Babtou) 23 avril 2017
🇫🇷 #Presidentielle2017 : "Ni Le Pen ni Macron". Manifestation en cours à Nantes, des poubelles incendiées.pic.twitter.com/ERv8YtyLQH
— Infos Françaises (@InfosFrancaises) April 23, 2017
Bordeaux : «Macron, Le Pen même combat»
A Bordeaux, menée par des militants antifascistes, une centaine de personnes ont défilé dans les rues avec des slogans tels que «Plus d’élections, autogestion», ou encore «la jeunesse emmerde le Front national» mais aussi «la jeunesse emmerde le front républicain» et «Macron, Le Pen même combat».
Une centaine de manifestants "ni Macron ni Le Pen" à Bordeaux hier, deux interpellations #ElectionPresidentielle2017https://t.co/nFFjCF9Kappic.twitter.com/cUoBcUU1Ng
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) 24 avril 2017
Des fumigènes ont été allumés derrière un banderole «On vaut mieux que ça» et quelques feux de poubelles ont émaillé le parcours improvisé ainsi que des jets de projectiles à l'encontre des forces de l'ordre, qui sont parvenues à disperser le cortège vers 22h30.
Allé c'est parti #NuitDesBarricades à #Bordeaux#cestlebordelpic.twitter.com/4Eo93zCcRD
— Queen B. (@Camille_Clrd) 23 avril 2017
Rennes : «Macron, Le Pen, on n’en veut pas»
Dans la ville de Rennes, malgré un arrêté préfectoral interdisant tout rassemblement dans le centre-ville, environ 200 personnes sont parties en manifestation sauvage.
#Rennes: malgré l'interdiction, quelques personnes manifestent "insatisfait du résultat du 1er tour" #Presidentielle2017#AFPpic.twitter.com/AFsA22j9BX
— Wafaa Essalhi (@wa_faa) 23 avril 2017
Ils ont défilé dans les rues aux cris de «Macron, Le Pen, on n’en veut pas» ou encore «Rennes debout, soulève-toi», sans causer de dégâts majeurs.
Une cinquantaine de personnes encore sur place scandent "Rennes debout, soulève-toi". Les gendarmes les entourent
— Wafaa Essalhi (@wa_faa) 23 avril 2017
#AFP#Presidentielle2017pic.twitter.com/YfJHofBYxW
"Macron Le Pen on n'en veut pas" scandent les manifestants à Rennes pic.twitter.com/iRIbBIiSgs
— 20 Minutes Rennes (@20minutesrennes) 23 avril 2017
Un important dispositif policier était déployé, qui a pu «nasser» les manifestants.
Impossible de sortir pour manifestants coincés des deux côtés par forces de l'ordre #rennespic.twitter.com/nqt2JjAl9d
— 20 Minutes Rennes (@20minutesrennes) 23 avril 2017
Rouen :«A bas les élections et vive la démocratie !»
Une centaine de personnes se sont rassemblées à Rouen derrière une banderole «Les Français ont leur présidentielle, les révolutionnaires ont Rouen». Aucun incident majeur n'a été à déplorer.
Manifestation contre les élections en cours dans centre de Rouen @paris_normandiepic.twitter.com/jGPumHphBv
— Christophe Hubard (@ChristopheHub) 23 avril 2017
Le cortège poursuit sa route, au son des slogans #rouenpic.twitter.com/idlKxovOWN
— Élodie Armand (@ElodArm) 23 avril 2017
Toulouse et Strasbourg : rassemblements anti-FN
Dans la ville rose, le rassemblement se focalisait davantage sur la candidate du Front national, que sur la «mascarade électorale». Une centaine de personnes s'étaient réunies sur la place du Capitole.
#Presidentielle2017#Toulouse Manifestation place du capitole contre l'extrême droite. Une petite centaine de personnes pic.twitter.com/aMkRueFCSR
— Hugues-Olivier Dumez (@Hugodumez) April 23, 2017
Les forces de l'ordre, présentes en nombre, n'ont pas eu à se déployer.
#Presidentielle2017#toulouse#capitole nombreux policiers et crs en cas de manifestation spontanée pic.twitter.com/C8znh9vQfQ
— juliette meurin (@juliettemeurin) April 23, 2017
De la même manière, quelques personnes se sont rejointes à Strasbourg, pour marquer leur mécontentement de voir la candidate du FN présente au second tour. Elles ont brièvement bloqué le tram, avant d'être dispersées par la police.
Ambiance fumigènes et camions de police en centre-ville de #Strasbourg après un rassemblement d'antifas. Dispersion après une interpellation pic.twitter.com/Wi0IYCXiOL
— 20minutesstras (@20minutesstras) 23 avril 2017
Ces actions dans de nombreuses villes ont fait écho à la «nuit des barricades» dans la capitale, où quelques minutes après l'annonce du résultat du premier tour de l'élection présidentielle, des violences ont éclaté.