La visite de Macron chez la famille de Shaoyao Liu crée la polémique
En recevant la famille de Shaoyo Liu, le candidat du mouvement En Marche ! a, par la même occasion, rencontré un membre d'une association suspecté par la DGSI d'être un espion aux ordres de Pékin, a indiqué le Parisien.
Le Parisiena annoncé le 1er avril au soir qu'Emmanuel Macron avait rencontré la famille de Shaoyao Liu, le père de famille chinois mort lors d'une intervention de la police à son domicile le 26 mars dernier. Mais pas seulement. Le candidat se serait également entretenu avec un responsable associatif qui est déjà dans le collimateur des services de renseignement (DGSI) qui le soupçonnent d'être un espion du gouvernement chinois.
La DGSI suspecte Macron d'avoir rencontré un espion chinois https://t.co/Cg6yTFUXFf via @Valeurs#ImpostureMacron#ProjetFillonpic.twitter.com/ZlTRPtKOFD
— Phil GUIDERDONI ن (@Phil_GUIDERDONI) 2 avril 2017
Le quotidien de la capitale explique que l'entrevue aurait dû rester secrète. Ce sont des photos publiées par des journalistes chinois qui ont rendu cette rencontre publique.
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Jacques Sun (à gauche d'Emmanuel Macron sur la photo ci-dessous), chef d'entreprise et président du Conseil représentatif des associations asiatiques de France (Craaf) rapporterait, selon la DGSI, tous ses entretiens aux autorités chinoises.
Macron met with the Chinese spy Jacques Sun (on his left) ystd. He is always first to spit on France @b_judah@Gabriel_Pogrund@michaelwhitepic.twitter.com/6LlLkEtaVA
— Stanislas Balcerac (@sbalcerac) 2 avril 2017
L'homme dément être un espion au service de Pékin, se présentant comme un membre fondateur «totalement bénévole et apolitique» du Craaf.
Contacté par Le Parisien, l'entourage d'Emmanuel Macron a reconnu être au courant des soupçons qui pèsent sur Jacques Sun, ajoutant cependant : «On ne peut pas renoncer à écouter cette communauté sous prétexte que celui qui la représente est l’objet de soupçons.»
Depuis la mort de Shaoyao Liu, la communauté chinoise s'est rassemblée à plusieurs reprises dans les rues de Paris pour exiger que justice soit faite dans cette affaire. Elle réfute en effet la version de la police, selon laquelle l'homme aurait attaqué un agent avec une paire de ciseaux, tandis que les proches de la victime assurent qu'il s'en servait pour couper du poisson.
Le 29 mars, un rassemblement devant l'Hôtel de ville de Paris avait été émaillé d'incidents. Deux manifestants avaient été légèrement blessés, ainsi que six CRS.
Les 27 et 28 mars, des manifestants s'étaient retrouvés devant le commissariat du XIXe arrondissement. Au cours du rassemblement, 45 personnes, dont huit mineurs, avaient été placées en garde à vue pour jets de projectiles et violences envers des policiers. La famille de Shaoyo Liu avait ensuite lancé un appel au calme.