«Cabinet noir» : plusieurs ténors de la droite saisissent le parquet national financier
S'appuyant sur les révélations du livre Bienvenue place Beauvau, plusieurs cadres des Républicains ont adressé un courrier à la justice. Ils espèrent que celle-ci ouvrira une enquête sur l'existence présumée d'un «cabinet noir» à l'Elysée.
Après les révélations des auteurs de Bienvenue place Beauvau concernant l'existence d'un «cabinet noir» à l'Elysée, plusieurs ténors du Parti Les Républicains (LR) ont adressé ce 26 mars une lettre à Eliane Houlette, patronne du parquet national financier (PNF).
Parmi les signataires de ce courrier, qui devrait parvenir à l'institution judiciaire le 27 mars, on trouve notamment Christian Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, Valérie Pécresse, présidente LR de la région Île-de-France, Nathalie Kosciusko-Morizet, présidente du groupe LR au Conseil de Paris, ou encore Luc Chatel, porte-parole du candidat François Fillon.
Ils demandent au PNF, qui devrait se prononcer rapidement sur d'éventuelles suites judiciaires, d'enquêter sur «un certain nombre de faits d'une particulière gravité qui seraient susceptibles de revêtir différentes qualifications pénales» révélés au fil des pages du livre des journalistes Didier Hassoux, Christophe Labbé et Olivia Recasens. Selon les cadres des Républicains, il existerait à l'Elysée «une structure clandestine» qu'ils qualifient dans leur lettre d'«association de malfaiteurs».
Six élus saisissent le Procureur de la République de Paris et le Procureur national financier. #BienvenuePlaceBeauvaupic.twitter.com/fHM8zmfVJF
— FILLON 2017 (@Fillon2017_fr) 27 марта 2017 г.
Ce «cabinet noir», dont François Fillon avait souligné le rôle présumé dans les affaires le concernant alors qu'il était invité sur le plateau de L'Emission Politique le 24 mars dernier, est accusé par la droite d'avoir permis à «François Hollande de faire remonter toutes les écoutes judiciaires qui l'intéressent à son bureau». Le président de la République a, pour sa part, réfuté toutes ces accusations en bloc dans un communiqué daté du 24 mars.
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