En Corse, des individus attaquent la sous-préfecture de Corte avec 25 cocktails Molotov
- Avec AFP
Vingt-cinq cocktails Molotov ont été lancés contre la sous-préfecture de Corte dans la nuit du 22 au 23 mars, sans faire de blessés, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl. La place Beauvau a publié un communiqué condamnant cet acte.
Vers 23h30, le 22 mars, des cocktails Molotov ont été lancés sur la façade de la sous-préfecture, au centre de Corte, dans laquelle se trouve aussi la résidence du sous-préfet. L'action n'a pas été revendiquée et il n'y a pas eu d'interpellation, malgré le nombre important de projectiles. Vingt-cinq au total.
Le ministre français de l'Intérieur, Matthias Fekl, a condamné ces violences «avec la plus grande fermeté» dans un communiqué, «une offense à la Corse et aux Corses, à leur profond attachement à la République et au respect de ses lois».
📌@MatthiasFekl condamne fermement les violences commises à Corte et assure de son soutien les personnels de la sous-préfecture #sécuritépic.twitter.com/WThSw4ediz
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 23 mars 2017
Le ministre a remercié les forces de l’ordre et les pompiers pour leur intervention. Il a en outre ajouté que son ministère était mobilisé pour identifier les auteurs de cette opération «qui devront répondre de leurs actes devant la Justice».
«Aucune victime n’est à déplorer mais une évaluation de l’étendue des dégâts est en cours», avait auparavant déclaré le préfet de Haute-Corse, Gérard Gavory, dans un communiqué distinct. Le préfet a apporté son soutien au sous-préfet de Corte et aux personnels de la sous-préfecture. Il a, lui aussi, remercié les pompiers dont l’intervention rapide a «permis de maîtriser le début d’incendie».
La sous-préfecture de Corte avait déjà été la cible de jets de cocktails Molotov le 17 novembre 2016.
Le 17 février dernier, des cocktails Molotov et des pierres avaient également été lancés contre le commissariat de police d'Ajaccio par de jeunes nationalistes dénonçant de récentes interpellations dans leur milieu.
Le 10 mars 2016, le commissariat de police d'Ajaccio avait été visé par une action identique, menée par une dizaine de jeunes nationalistes aux visages masqués. La façade avait été endommagée, ainsi que plusieurs véhicules de service et voitures personnelles de policiers stationnées devant la commissariat. L'action n'avait pas été revendiquée mais un mineur avait été interpellé et mis en examen peu après les faits.
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