«Chez Nous» : un film anti-FN «financé par l'argent public» à deux mois des présidentielles ?

«Chez Nous» : un film anti-FN «financé par l'argent public» à deux mois des présidentielles ?© Capture d'écran YouTube, @Le Pacte
Une image de la bande annonce du film «Chez Nous», de Lucas Belvaux
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Accusé par les ténors frontistes d'être une charge contre le parti de Marine Le Pen, «Chez Nous» sera diffusé en France dès le 22 février. Son réalisateur, le Belge Lucas Belvaux, ne cache pas s'être penché sur le cas du Front national.

Le Front national (FN) dans le viseur ? A en croire son réalisateur, le Belge Lucas Belvaux, le film Chez nous a bel et bien été inspiré par une formation politique spécifique : «Je voulais parler de dédiabolisation. [...] Il y a une manipulation au FN. Il y a un discours qui ne correspond pas à ce qui est proposé profondément», a expliqué le cinéaste, le 20 février, au micro de France Info, deux jours avant sa sortie.

Dans son œuvre, il est question de Pauline, une infirmière à domicile vivant dans une commune du Nord de la France, que le «Bloc patriotique» – un parti dirigé par une quadragénaire ou quinquagénaire blonde – souhaite recruter pour les élections municipales. «[J'ai] beaucoup travaillé sur le vocabulaire du FN et la manière dont le parti lisse le message», a également expliqué Lucas Belvaux.

L'arrivée d'un tel film, en pleine campagne présidentielle, n'a pas manqué d'indigner les membres du FN qui l'ont inspiré. «J’ai à peu près vu de quoi il s’agissait. Je crois que c’est très caricatural et pas très intéressant sur le fond», a confié au micro de RMC Nicolas Bay, secrétaire général du FN, le 21 février. Selon le conseiller régional normand, il s'agit d'un film à charge contre son parti, qui se fonde sur une vision erronée de celui-ci et ne tient pas compte des «mutations qu'il a connues».

En plus de cela, Chez Nous exprimerait selon le haut responsable frontiste «une espèce de mépris social», vis-à-vis de l'électorat populaire, sensible au discours du «Bloc patriotique»/FN.

Nicolas Bay a en outre insisté sur le fait que ce film politisé était «financé par l'argent public» – faisant référence, ici, aux subventions publiques accordées au cinéma français (Chez Nous étant un film franco-belge).

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Une bande bande-annonce qui avait fait des vagues... bleu marine

Sortie fin décembre, la bande-annonce du film avait déjà provoqué une levée de boucliers du côté du FN. «Emules de Goebbels, les productions du système produisent Chez nous, à nos frais, film de propagande anti-FN», avait tweeté sans prendre de gants le secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine (RBM, lié au FN), Gilbert Collard.

Le maire d'Hénin-Beaumont et vice-président du FN, Steeve Briois, s'était quant à lui emporté contre la représentation d'un personnage semblant faire référence à la présidente du FN. «Pauvre Marine Le Pen, qui est caricaturée par ce pot à tabac de Catherine Jacob. Un sacré navet en perspective !», avait rageusement tweeté l'édile des Hauts-de-France.

Enfin, le vice-président du Front national, Florian Philippot, avait dénoncé le propos supposé du film, dès la sortie de sa bande-annonce. «Je trouve ça proprement scandaleux qu'en pleine campagne présidentielle, à deux mois du vote, on sorte dans les salles françaises un film qui est clairement anti-Front national», avait-il déploré lors du Grand Rendez-vous I-Télé/Europe1/Les Echos.

Projection de «Chez Nous»... à l'Elysée

L'Elysée, en revanche, semble voir d'un bon œil la sortie du film de Lucas Belvaux en pleine période électorale. D'après le Journal du Dimanche (JDD), en effet, François Hollande a assisté avant tout le monde à une projection de Chez Nous, le 17 février, en compagnie de l'équipe du film. Une séance ciné dans le palais présidentiel qui n'aurait rien d'anodine : selon des proches de François Hollande cités par le JDD, «le président s'engagera contre le FN durant la campagne»...

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