«Laxisme», «racailles» ou le silence : les réactions des politiques après les émeutes de Bobigny

«Laxisme», «racailles» ou le silence : les réactions des politiques après les émeutes de Bobigny© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP Source: AFP
La manifestation en soutien au jeune Théo organisée à Bobigny le 11 février a été émaillée de violences
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François Hollande ne s'est pas exprimé officiellement après les violences perpétrées à Bobigny le 11 février. Mais la plupart des candidats à la présidentielle, ainsi que leurs soutiens ont réagi.

Après la violente émeute qui a secoué la ville de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, le samedi 11 février, en marge d'une manifestation de soutien au jeune Théo, victime présumée de violences policières à Aulnay-sous-Bois au début du mois, plusieurs personnalités politiques se sont exprimées. 

«Les Français n'en peuvent plus de voir détruit, brûlé, saccagé ce qu'ils ont tant de mal à payer par leurs impôts», a déclaré Marine Le Pen au micro d'Europe 1. Elle a en outre dénoncé une «haine de la France, de l'Etat de droit et des forces de police» qui serait encouragée par «le laxisme» de la justice française. «Par principe, je soutiens la police, sauf démonstration par la justice», a-t-elle martelé, plaidant en faveur d'un réarmement des forces de l'ordre et d'une augmentation significative des embauches au sein de la police.

Le Front national a estimé que «les leçons de 2005 n'avaient pas été tirées», assurant les forces de l'ordre de son soutien. Gilbert Collard, député du Rassemblement Bleu Marine (RBM), proche du Front national (FN), est allé plus loin : il a rappelé la proposition de loi qu'il avait soumise à l'Assemblée nationale en juin 2016 et dont l'objet visait à supprimer le RSA aux délinquants reconnus coupables d'actes de vandalisme. «Une mesure qui devrait en calmer plus d'un», a-t-il commenté.

«Les violences commises hier à Bobigny en marge d'une manifestation mettent en cause la responsabilité du gouvernement», a affirmé François Fillon dans un communiqué. Le candidat du parti Les Républicains (LR) à la présidentielle s'est également interrogé sur l'action de Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur. «Pourquoi le ministre de l'Intérieur a-t-il autorisé cette manifestation alors que les risques de violence étaient évidents ?», s'est demandé l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.

Du côté du Parti socialiste (PS), les réactions sont plus discrètes. Si Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, a salué le courage du manifestant qui a sauvé une petite fille des flammes, il n'a pas réagi aux émeutes elles-mêmes.

Le candidat du PS, Benoît Hamon, n'a pas réagi officiellement. Le conseiller régional d'Ile-de-France, Julien Dray a, pour sa part, évoqué «l'instrumentalisation de ces situations sur le terrain, par des groupes qui sont extrêmement radicaux et qui poussent à la confrontation». Le président socialiste du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, a déploré les «dégradations» commises en marge d'une «manifestation pacifique», avant de rappeler qu'il était pour lui «indispensable que les actes violents des policiers soient sanctionnés».

Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise à la présidentielle, a exprimé sur Twitter son regret face au traitement médiatique des émeutes, regrettant que seules les images de l'émeute de Bobigny aient été, selon lui, diffusées par les chaînes de télévision, alors que «de nombreuses personnes se sont exprimées sur la paix».

Pour Nicolas Dupont-Aignan, «l'Etat doit chasser et punir les casseurs jusque dans la moindre cage d'escalier». Le candidat à la présidentielle de Debout la France a affirmé : «Jamais la France ne se soumettra à la racaille.»

Après la journée du 11 février, marquée par les violences à Bobigny, plusieurs incidents de même nature ont écalté dans la soirée du 12 février à Argenteuil, dans le Val-d'Oise.

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